Aboubacar Soumah prévient : « nous irons vers la grève dès le mois de février »
Plus de 24h après l’annonce de son exclusion du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, le secrétaire général adjoint de cette centrale syndicale ne compte pas baisser les bras. En effet, s’exprimant ce jeudi 11 Janvier 2018 au cours d’une sortie médiatique, Aboubacar Soumah a laissé entendre que son rival du SLEEG, Sy Savané ne voulait pas que le congrès national se tienne au mois de Décembre dernier. Car selon lui, il est rassuré lui et son groupe de perdre la bataille.
« Le congrès pour le bureau national devait se tenir depuis le mois de Décembre dernier. C’est dans cette optique que nous avons envoyé des missions à l’intérieur du pays pour renouveler les bureaux préfectoraux. Donc c’est les secrétaires généraux de ces bureaux-là qui vont élire le bureau exécutif national. Mais les autres nous avez demandé d’abord d’enterrer la hache de guerre pour reprendre nos ordres de missions. C’est en ce moment que nous leurs avions dit que nous sommes d’accord s’ils veulent revenir pour qu’on continue ensemble. Car notre train a déjà bougé pour envoyer les missions à l’intérieur du pays en vue de renouveler la base. Mais après nous avons constaté que le secrétaire general Sy Savané ne voulait pas que le congrès se tienne, parce qu’il sait que lui et son équipe ne passeront pas. Donc il a refusé de signer, c’est en ce moment que nous avons signé pour envoyer les missions à l’intérieur du pays. Et nous nous allons organiser le congrès vaille que vaille », a laissé entendre Aboubacar Soumah.
DE LA DÉCISION DE SON EXCLUSION !
Très remonté, Aboubacar Soumah n’a pas massé ses mots contre ses adversaires.
« Le SLEEG n’est pas la propriété de Savané, encore moins de Louis Bemba Soumah. C’est les enseignants qui s’érigent en syndicat. Le SLEEG appartient aux enseignants, donc ils ne peuvent pas se retrouver pour prendre une décision contraire à celle de la base. Car en matière syndicale c’est la base qui décide, ce n’est pas le sommet. Donc moi je suis avec la base, je n’ai pas à faire recours à l’inspection générale du travail, car nous sommes un syndicat libre », a t-il réitéré.
DE LA POURSUITE ÉVENTUELLE DE LA GRÉVE !
Sur ce point crucial, Aboubacar Soumah réitère sa détermination à reprendre bientôt la grève, si toutefois le gouvernement ne respecte pas ses engagements.
« Nous sommes derrière le moratoire que nous avons signé avec le gouvernement, sous le contrôle des religieux. Nous attendons jusqu’au 31 Janvier, si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous irons vers la grève dès le mois de Février », a t-il averti pour conclure.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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