Afrique du Sud : Jacob Zuma obligé de fuir la cérémonie du 1er-Mai
Des bagarres entre partisans du président et ceux qui demandent son départ dans la coalition au pouvoir l’ont contraint à quitter la Fête du travail.Ce ne devait pas être une fête de l’harmonie, de la classe ouvrière, ou de quoi que ce soit d’approchant. Le 1er-Mai cette année, en Afrique du Sud, ne devait pas être une fête du tout mais un moment de discorde, peut-être larvé, mais embarrassant pour le Congrès national africain (ANC) et son président contesté, Jacob Zuma.
On attendait, au grand rassemblement organisé par la Cosatu, la centrale syndicale, une ambiance plombée, mais aussi des efforts désespérés pour cacher, aux regards extérieurs, les divisions au sein du parti au pouvoir et des syndicats, avec, au centre des antagonismes, le chef de l’Etat, Jacob Zuma.
Ce fut pire. D’abord, les jours précédents, des syndicats faisant partie de la Cosatu avaient demandé, chose inédite, qu’on interdise à Jacob Zuma de s’exprimer sur la scène, comme cela est la tradition, dans la mesure où l’Afrique du Sud est dirigée par une alliance tripartite qui réunit l’ANC, la Cosatu et le Parti communiste sud-africain (SACP). L’ANC est déchirée, le SACP est ouvertement anti-Zuma, la direction de la Cosatu a montré des signes d’hostilité bien que dévorée par ses contradictions.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée
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