Afrique du Sud: Jacob Zuma s’accroche au pouvoir
Malgré les fêtes de fin d’année, l’ANC s’active pour mettre en place « un plan » pour révoquer Jacob Zuma de ses fonctions de président. La presse dominicale affirme que des négociations sont déjà en cours pour tenter de convaincre le chef de l’État de quitter son poste, pour laisser de l’espace à Cyril Ramaphosa, élu nouveau président de l’ANC.
Quelques jours après la fin de la conférence nationale de l’ANC, Jacob Zuma semble de plus en plus encombrant pour le parti. Selon la presse sud-africaine, les fidèles de Cyril Ramaphosa aimeraient voir le chef de l’État quitter son poste au plus vite.
Le calendrier est serré : l’ANC fête son anniversaire le 13 janvier. Puis, début février, le président de la République doit prononcer son traditionnel discours à la Nation devant le Parlement.
Certains cadres de l’ANC, proches de Cyril Ramaphosa, estiment que Jacob Zuma devrait partir à ce moment-là. Des négociations auraient même déjà débuté dans ce sens.
Le départ de Jacob Zuma, 75 ans, empêtré dans les scandales de corruption, apparaît comme un pré-requis pour mener l’ANC aux élections de 2019 dans de bonnes conditions. En fin de semaine, le président a annoncé qu’il fait appel d’une décision de justice le forçant à mettre sur pied une commission d’enquête sur la corruption au sommet de l’État.
Les syndicats, le parti communiste sud-africain, et certaines sections locales de l’ANC se sont également dits choqués par ce recours du chef de l’État. Alors que Cyril Ramaphosa a promis de s’attaquer à la corruption au sein du parti, le refus de Jacob Zuma de se plier à la justice pose un réel problème.
rfi