Assemblée générale des Nations unies : Le discours de Trump ouvre la voie à un divorce avec ses alliés !
Comme il fallait s’y attendre, le discours du président Américain à la 72e assemblée générale des Nations unies continue de faire monter la tension au niveau international. De l’Iran au Venezuela, en passant par la Corée du Nord et l’accord international de Paris sur le climat, l’incroyable Donald Trump n’a raté aucune occasion pour enflammer les tensions déjà existantes. En effet, Ses menaces relatives à d’éventuelles actions militaires au Venezuela et en Corée du Nord, ou encore son retrait éventuel de l’accord-cadre sur le nucléaire Iranien et celui de Paris sur le climat, créent sans doute une atmosphère crisogene à l’échelle internationale.
Toute chose qui témoigne dans une large mesure, le discours d’Emmanuel Macron à la tribune des Nations unies. C’est ainsi, en réponse au discours va-t’en guerre de Trump, le chef de l’Elysée a réitéré sans aucune ambiguïté son attachement aux accords internationaux signés par son pays.
Plus loin, le jeune président Français a dans un langage assez clair et dans une rhétorique bien placée, rappelé qu’une remise en cause de l’accord sur le nucléaire Iranien, serait une grosse erreur historique de la part de l’administration Trump.
Comme pour dire que la nouvelle donne de la politique étrangère de Trump risque de le conduire dans un dérapage diplomatique, où il fera sans doute cavalier seul.
Cette hypothèse est plus que jamais visible aux jours d’aujourd’hui, d’autant plus qu’au sein de l’union Européenne même les avis contraires au discours de Trump n’ont pas tardé d’y intervenir sur ce point crucial, ainsi que sur tant d’autres qui font l’objet de tensions à l’échelle internationale.
À Paris comme à Berlin, les autorités de ces deux piliers de l’union Européenne ont réitéré largement leur attachement total au respect de l’accord sur le nucléaire Iranien et celui sur le climat.
Ils ont par la suite plaidé pour un règlement diplomatique de la crise dans péninsule Coréenne, ainsi que de la guerre en Syrie à travers un dialogue direct avec les pays concernés, tels que Pékin et Moscou.
De l’autre côté, les dirigeants Latino-Américains n’ont pas raté l’occasion pour rappeler à Donald Trump, qu’aucune action militaire Américaine ne sera admise contre le Venezuela de Nicolas Maduro.
Même s’ils expriment tous leur souhait de voir la paix et la stabilité sociales revenir dans ce pays stratégique pour l’avenir de la région.
Toujours est-il que, pour bon nombre d’observateurs d’ailleurs, il n’en fallait pas mieux pour le monde entier de rappeler cette fois ci à l’insaisissable Donald Trump que l’époque de la loi du plus fort est désormais révolue.
Celle la voie diplomatique doit être privilégiée maintenant comme solution idoine pour régler les crises et conflits qui secouent certaines parties du monde.
QUELLE ATTITUDE POUR ARRÊTER TRUMP ?
À l’allure où vont les choses, il n’y a pas mille et une manière pour recadrer Trump. Le monde entier doit arrêter son hypocrisie traditionnelle envers Washington.
Ce qui suppose que chaque pays doit prendre ses responsabilités pour éviter la répétition du scenario de 1939 avec Hitler.
Cela est devenu plus qu’imminent aujourd’hui, pour freiner cet homme qui semble bien confondre Autriche et Australie. Surtout quand il n’hésite pas un seul instant de qualifier certains Etats de voyou à la tribune des Nations unies.
Mais toutefois, vue la configuration géopolitique actuelle du monde, cette responsabilité incombe en première ligne l’union Européenne, en tant qu’alliée historique de Washington.
Ces Etats qui composent cette union doivent agir avec indépendance face à Trump, même s’ils semblent prendre un peu de distance vis à vis de sa politique étrangère.
L’on remarque que la nécessité sur le terrain les oblige encore à prendre plus de distances. Car si toutefois, Donald Trump arrive à concrétiser ses menaces, c’est le monde entier qui basculera sans doute dans un conflit mondial, dont l’Europe sera la première victime, comme elle en a déjà été lors de deux guerres mondiales.
D’où la nécessité pour eux de prendre encore beaucoup plus de distances face à cette politique impérialiste de Trump, qui, en réalité n’a plus de place dans un monde qui se réveille avec des nouvelles mentalités politiques, économiques et sociales.
C’est pour cette raison, et conformément au discours de Macron, le monde entier doit unir sa conscience pour enterrer sans aucune faille cette nouvelle donne de ce milliardaire, devenu président par défaut d’adversaire.
C’est à ce niveau même, où il faut saluer le courage de certains pays qui font la fierté de la géopolitique internationale, en instaurant un équilibre de force sur tous plans face à la volonté des Etats unis de trainer le monde derrière eux.
C’est le cas de la Russie de Vladmir Poutine ou encore de la Chine de Xi Jing Ping, qui constituent aujourd’hui une véritable alternance à l’impérialisme Américain.
QUELLES CONSÉQUENCES FACE À L’ATTITUDE DE TRUMP !
Si toutefois ce président ne revient pas à la raison, celles-ci risquent bien évidement d’être dramatiques pour la paix internationale. C’est ainsi, en qualifiant l’Iran d’Etat voyou, en menaçant de détruire la Corée du Nord et d’engager une action militaire contre le Venezuela, Donald Trump semble bien minimiser la gravité de ses propos.
Des propos, qui, à défaut de lui permettre d’atteindre ses objectifs, ne feront qu’intensifier la radicalisation de ces pays toujours considérés comme ennemis jurés de Washington. Plus loin, en mettant de côté l’option diplomatique pour privilégier la force, l’on serait en mesure de se demander si Trump veut réellement la paix.
Car même s’il ne veut pas l’affirmer publiquement, il semble bien être persuadé aujourd’hui que la force ne serait jamais la solution à ces différentes crises.
La Corée du Nord lui a d’ailleurs montré ses réponses des façons musclées, en intensifiant ses essais nucléaires et ses tirs de missiles balistiques.
Toute chose qui annonce que ce pays ne compte nullement reculer face à ce qu’il qualifie de propagande de Trump.
Même chose pour l’Iran, où le président Rohani n’a pas manqué d’avertir Donald Trump, que toute remise en cause de l’accord sur le nucléaire, ouvrira la voie à toutes les actions pour son pays.
De l’autre côté, le chef de la diplomatie Vénézuélienne à directement renchéri, en rappelant une fois encore à Trump qu’il n’est pas le président du monde pour donner des leçons au Venezuela.
Ce qui est largement suffisant pour savoir et comprendre le degré de tensions inusitées ces derniers temps par le discours va-t’en guerre de cet homme, qui semble résumer l’avenir des autres pays sur sa politique impérialiste.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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