Il n’y a aucun doute, le pays des hommes intègres devient désormais la cible privilégiée des extrémistes terroristes, qui sèment le chaos et la terreur partout où ils passent. L’attentat survenu à Ouagadougou, dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 Aout 2017, en témoigne largement de la volonté de ces individus sans foi ni loi de déstabiliser ce pays à l’image de son voisin Malien. Ainsi, plus meurtrier que les précédents, ce nouvel attentat a causé énormément des victimes. Près d’une vingtaine de morts et des dizaines des blessés sont à déplorer, comme pour dire que les Burkinabés ont de quoi maintenant à s’inquiéter, car la peur et la panique s’installent petit à petit dans leur quotidien.

D’ailleurs aucune localité du pays ne semble être épargnée, d’autant plus que la capitale qui est sensée être la plus sécurisée, continue de payer le lourd bilan de ces atrocités des extrémistes. Ce qui démontre encore la faiblesse des services de renseignement de nos pays, face à un ennemi qui ne manque pas de stratégie pour se faire entendre des façons inhumaines.

QUE VISENT-ILS DANS CE PAYS ?

La question polarise les médias dans la sous régions. Mais aux yeux d’un observateur averti, tout porte à croire que les terroristes se lancent dans une logique de vengeance contre le Burkina, étant donné que ce pays fait partie du groupe de pays de G-5 sahel pour lutter contre l’expansion du terrorisme dans la sous-région.

Toutefois, même si cette alliance militaire n’a pas commencé ses actions sur le terrain, les extrémistes quant à eux ne comptent plus leur laisser le temps de se préparer.

Ce qui pourrait justifier la multiplication des attentats et prises dans cette partie du continent. Toujours est-il que, les terroristes pourraient aussi viser ce pays à cause des intérêts Français qu’il abrite aujourd’hui dans la région.

Une attitude qui les amène même à élargir leur champ de bataille entre le Mali, le Burkina, le Niger et même la Cote d’ivoire, car tous ces pays abritent aujourd’hui des bases militaires Françaises sur leurs sols.

COMMENT ÉRADIQUER CE PHÉNOMÈNE ?

Celle-ci a été longtemps débattue entre les chefs d’États membre de la CEDEAO, mais sans propositions concrètes. C’est pourquoi les extrémistes semblent aujourd’hui maitriser toutes les failles et les lacunes de ces Etats, qui ont toujours du mal à définir une stratégie de lutte commune.

Alors il n’est plus un secret que des simples discours fondés sur des promesses ne suffisent plus pour lutter contre ce danger sous régional.

Il faut plus que des discours, en mettant l’accent sur la formation des forces de défense et de sécurité. Une mobilisation entière et sincère pour améliorer la qualité du renseignement, seule chose qui permettra aux États d’anticiper face aux stratégies des ennemis de la société.

Il faut également une coopération générale et honnête entre les pays, pour échanger en fin des informations secrètes, permettant d’orienter leur stratégie de lutte.

D’autant plus la taille de l’ennemi ne permet pas à un seul pays de venir au bout de la bataille. Comme pour dire que tous les Etats restent aujourd’hui concernés par ce phénomène, y compris ceux qui n’ont pas été encore directement victime des atrocités de ces terroristes.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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