Côte d’Ivoire : un membre des forces de l’ordre tué dans les échanges de tirs de mercredi soir à Yopougon
Des tirs ont retenti mercredi 19 juillet dans la soirée aux abords de l’école de police de Cocody, à Abidjan, où des hommes en armes ont confisqué des véhicules. Alors que la situation semblait revenir à la normale aux alentours de minuit à Cocody, des tirs ont également été entendus à Yopougon, où le bilan officiel fait état d’un mort dans les rangs du Centre de coordination des décisions opérationnelles.
Quelques heures après l’annonce d’un important remaniement ministériel et à moins de deux jours de l’ouverture des Jeux de la francophonie, de nombreux tirs ont retenti mercredi soir aux abords de l’école de police de Cocody. Des hommes en armes y ont braqué leurs fusils sur certains conducteurs et confisqué des véhicules.
« J’ai vu quelques hommes sortir de l’école de police, ils ont commencé à tirer. Je manœuvrais pour faire marche arrière, ils ont enfilé des cagoules et se sont mis à tirer de nouveau pour immobiliser mon véhicule, ils ont pris ma voiture. Ça tirait à l’extérieur comme à l’intérieur », raconte Achille, agent de sécurité de 37 ans.
Motivations inconnues
Les motivations de ces hommes en armes restaient inconnues mercredi soir. « Ils étaient habillés en policiers et ils m’ont dit qu’ils revendiquaient leurs droits », affirme à Jeune Afrique et à l’AFP Adama Diarassouba, chauffeur de taxi dont le véhicule a également été arraché devant l’école de police.
La situation semblait être revenue à la normale à Cocody aux alentours de 23h30 GMT. Aucun tir n’avait été entendu dans la soirée au camp militaire d’Akouédo ainsi qu’à l’état-major des armées, selon des riverains des quartiers du Plateau et de la Riviera. En revanche, des tirs ont retenti un peu plus tard, vers 0h30h GMT, dans la commune de Yopougon, selon un habitant contacté par l’AFP.
Le bilan officiel est d’un mort à Yopougon, où des échanges de tirs entre « des assaillants » et forces de l’ordre ont tué un élément du CCDO (Centre de coordination des décisions opérationnelles).
Ces tirs ont éclaté quelques heures après la nomination de Hamed Bakayoko au ministère de la Défense en remplacement de Alain-Richard Donwahi, fragilisé par les mutineries de janvier et mai. Le week-end dernier, des tirs avaient également été entendus dans une caserne d’Abobo, à Abidjan, mais aussi à Korhogo, dans le nord du pays, où au moins trois soldats ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi.
Une synthèse d’Amadou Diouldé Diallo tirée de Jeune Afrique pour Journal Guinée
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