Malgré le faible degré de son influence politique et économique à travers le monde, l’Afrique devient de plus en plus un continent convoité sur le plan militaire à cause de sa position stratégique.
Ainsi, face au nouvel ordre mondial qui se dessine, l’expansion militaire Russe à travers le monde n’échappe pas à l’Afrique. C’est justement dans ce sens que la Russie est en train d’intensifier sa présence militaire en Afrique du Nord, à travers la signature des projets de coopération militaire.
Trois pays de la région, notamment le Maroc, l’Algérie et l’Egypte sont privilégiés pour le moment sur la liste.
Parlant d’abord de l’Egypte, il faut rappeler que ce pays a toujours été un client majeur de l’industrie militaire Russe depuis l’époque Soviétique. C’est pour quoi entre 2015 et 2016, les contrats de vente d’armes Russes à l’Egypte ont atteint les 5 milliards d’Euros.
La Russie se prépare également à installer des bases navales et aériennes près du littoral Egyptien, dans la province de Sidi Barrani.
L’Algérie, dont l’armée est essentiellement équipée aujourd’hui par des matériels militaires Russes, ne semble pas reculer, les contrats des coopérations n’ont fait qu’augmenter ces dernières années, avec une modernisation accélérée de sa flotte aérienne à travers l’acquisition des chasseurs Mig 29 et Su-24.
Le Maroc qui a signé l’année dernière d’importants contrats militaires avec Moscou, s’apprête encore à signer d’autres pour l’acquisition des bombardiers et des sous-marins Russes, qui il faut le rappeler ont fait leur preuve en Syrie.
Par ailleurs, il faut préciser également qu’après la récente rencontre entre le général Libyen Khalifa Haftar et le ministère Russe de la défense, un contrat de 1,5 milliards d’Euros est en train d’être signé entre Moscou et Tripoli.
Le contrat porte sur la livraison des avions de chasses, des blindés terrestres et des systèmes de défense anti aérien.
La Russie s’est engagée également à restructurer l’armée nationale Libyenne, qui est secouée actuellement par une division profonde depuis la mort de Khadafi.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée