Malgré la récente rencontre entre Vladmir Poutine et Donald Trump, malgré les bons discours d’apaisement prononcés de part et d’autre, rien ne semble freiner l’escalade militaire entre l’OTAN et la Russie. En effet, après les manœuvres militaires de l’alliance Atlantique organisées au début du mois dans les pays baltes, la réplique Russe ne s’est pas fait attendre. Ainsi, les forces armées Russes ont lancé cette semaine des manœuvres militaires conjointes avec l’armée Chinoise en mer Baltique.

Un exercice d’envergure impressionnant, dénommé « Joint Sea 2017», qui est caractérisé par la participation des dizaines de navires de guerre Russes et Chinois, ainsi que plusieurs hélicoptères et avions de chasses.

Toute chose qui suscite des réactions du côté de l’occident, étant donné que ces manœuvres se dérouleront en deux étapes.

Celle de la mer Baltique reste la première jusqu’au 28 Juillet, et la seconde étape qui prendra fin à la mi-septembre 2017 conduira des missions dans les mers d’Okhotsk et du Japon.

Un évènement important et largement suivi à travers le monde, car c’est les armées de la deuxième et de la troisième puissance militaire du monde qui sont en action.

LES AMBITIONS D’UNE TELLE MANŒUVRE !

Même si les responsables militaires Russes et Chinois affichent un caractère pacifique de ces exercices, tout porte à croire qu’ils constituent une réponse.

Celle-ci ne vise rien sauf à adresser un message fort à l’OTAN, qui a toujours du mal à stabiliser ses relations avec Moscou et Pékin.

D’ailleurs cette réponse était très imminente, d’autant plus que la Russie a toujours réitéré son engagement à répondre à toute provocation venant de l’alliance Atlantique.

Comme pour dire qu’il ne fallait pas mieux pour les Etats unis et leurs alliés dans cette provocation, que d’organiser des telles manœuvres dans les pays Baltes, qui font frontière avec la Russie.

Toujours est-il que, la participation de la Chine dans ces manœuvres Russes, démontre encore de plus le caractère solide des relations qui existent entre Moscou et Pékin.

Deux puissances qui ont toujours affiché leur unité face à l’occident, quand cela s’avère nécessaire. L’exemple du dossier Syrien ou encore celui du programme nucléaire Iranien reste toujours une parfaite illustration sur leur unité diplomatique devant le conseil de sécurité des Nations unies.

L’autre point fort qui pourrait expliquer cet engagement Chinois, réside sans doute sur le sujet de la mer de Chine méridionale. Une zone maritime revendiquée haut et fort par Pékin, mais largement convoitée aujourd’hui par les États unis.

LES RISQUES D’UNE TELLE ESCALADE !

Comme d’ailleurs par le passé, la montée de l’escalade militaire entre Moscou et l’OTAN a toujours semer la peur chez les autres. Car, c’est une situation qui peut basculer en affrontement direct entre leurs armées respectives, même si un tel scenario reste encore loin.

Mais toutefois, la dégradation des relations entre ces deux camps adverses, représente toujours une menace sérieuse pour la sécurité internationale.

D’autant plus qu’aucun pays ne compte baisser les bras dans la défense de ses intérêts stratégiques. La Russie et la Chine devenues des véritables alliés stratégiques, partagent plusieurs zones d’intérêts.

Telles que, la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, le Cuba ou encore le Venezuela. C’est le cas également de certaines zones maritimes, notamment la mer de Chine méridionale, la mer Baltique, la méditerranée ou encore l’Antarctique.

Comme pour dire que le rapprochement entre Moscou et Pékin était plus qu’imminent, face à la menace Américaine qui ne cesse d’accroitre par endroit. C’est ainsi, tout le monde se rend compte aujourd’hui de la menace qui pèse sur la sécurité internationale, dans la mesure où c’est les grandes puissances du monde qui se retrouvent en désaccord profond.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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