Malgré la méfiance et les efforts diplomatiques déployés, l’humanité doit toujours craindre une troisième guerre mondiale. Car en effet, entre tensions diplomatiques et escalades militaires, la paix internationale traverse actuellement une sérieusement menace dans diverses régions du monde. C’est ainsi, pour le professeur Américain Robert Farley, cité cette semaine par l’agence d’information Russe « Sputnik » les tensions récurrentes dans certaines régions du monde pourraient éventuellement déclencher une troisième guerre mondiale. Ainsi, ces tensions identifiées entre l’Asie et l’Europe Orientale, pourraient selon lui basculer très vite en conflit mondial entre les grandes puissances, qui, en réalité cherchent à défendre leurs intérêts même au prix de la paix mondiale.

C’est pourquoi, en sa qualité de spécialiste des questions de défense et de sécurité, Robert Farley invite le monde entier à observer plus de vigilance pour ne pas tomber dans des erreurs irréparables. C’est à dire, provoquer une troisième guerre mondiale, qui pourrait détruire une bonne partie de l’humanité, en commençant par les zones où elle se déclenchera.

LA PÉNINSULE CORÉENNE !

Devenue zone de tension depuis des années, cette partie de l’Asie Orientale connait actuellement ses pires moments difficiles. La tension entre Pyongyong et ses voisins Japonais et Sud-Coréens d’un côté et Washington de l’autre, constitue la menace la plus gravissime pour la paix dans cette région.

Car en effet, les pressions d’une partie de la communauté internationale et les menaces de Washington n’ont pas suffi pour faire plier la Corée du Nord dans sa politique de défense militaire. Il suffit qu’à analyser les derniers tests de missiles balistiques intercontinentaux effectués par Pyongyang pour savoir qu’en réalité le jeune dirigeant de ce pays, Kim Jung-un ne compte pas reculer un seul pas dans ses ambitions militaires.

Des ambitions qui inquiètent largement ses voisins directs et même au-delà de ses frontières régionales, notamment en Europe et aux Etats unis où l’on voit ces tests comme des menaces à prendre avec le plus grand sérieux.

Mais toutefois, au lieu de chercher à apaiser les tensions déjà existantes, l’administration Trump est plutôt tombée dans des erreurs stratégiques. Car pensant que la menace ou l’intimidation allait régler la crise.

Cela a plutôt intensifié la radicalisation du régime Nord-Coréen, qui, de son côté agit dans une direction inquiétante sur toute la ligne.

LA TENSION ENTRE PÉKIN ET TAÏWAN !

Non loin de la péninsule Coréenne, la situation à Taïwan marquée par des tensions avec le puissant voisin Chinois constitue une autre menace gravissime pour la paix mondiale. Ainsi, revendiquée depuis longtemps par Pékin, les autorités de Taïwan ont du mal à rester sous l’administration de la Chine. D’où la raison de leur rapprochement avec Washington, qui leur livre régulièrement des armes ces derniers temps.

Toute chose qui n’a pas tardé d’irriter la colère de Pékin, qui a renforcé ses activités militaires dans la région. Plus loin, le gouvernement Chinois menace d’ailleurs de rattacher Taïwan de force, si toutefois des navires Américains arrivent à y entrer un jour. Comme pour dire que la situation n’est pas à prendre à légère, d’autant plus qu’elle oppose deux puissances nucléaires, à savoir la Chine et les Etats unis.

LA TENSION ENTRE L’OTAN ET LA TURQUIE !

Située entre le moyen orient et l’Europe, la Turquie constitue aujourd’hui une autre zone de tension entre les puissances. À rappeler que tout est parti de l’éloignement d’Erdogan de l’union Européenne et de son rapprochement avec la Russie.

Toute chose qui entraine un véritable changement dans le rapport de force entre Moscou et l’Otan, d’autant plus que la position stratégique de la Turquie permettra à Moscou de renforcer sa suprématie militaire dans la région.

Pour en fin mieux contrôler la situation en Irak, en Iran, dans les Balkans et dans le Caucase. Surtout c’est un pays aussi situé aux portes de la Syrie, où la Russie règne actuellement en maitre absolu, devant l’impuissance de l’occident.

LE GOLFE PERSIQUE !

Miné par des conflits sanglants pendant des longues années, le golfe persique risque désormais de devenir un futur champ de bataille entre puissances rivales. Ainsi, l’escalade diplomatique et militaire très persistantes ces derniers temps entre l’Arabie Saoudite et l’Iran constitue le plus grand risque à ne pas négliger dans la région.

Car ces deux pays sont non seulement des puissances régionales, mais ils sont aussi protégés chacun par des puissances étrangères. Les Etats unis pour Riyad et Moscou pour Téhéran, ce qui suppose qu’un conflit entre Riyad et Téhéran déclenchera forcément un autre entre Moscou et Washington, des façons directes ou indirectes.

D’autant plus que chacun cherchera à protéger son allié et ses intérêts, quel qu’en soit le prix à payer.

LA SITUATION EN UKRAINE !

Entamée en 2014 après l’annexion de la Crimée par Moscou, la crise militaire qui secoue l’Est de ce pays a failli à un moment donné basculer en guerre internationale. Car en effet, entre la Russie qui ne compte rien lâcher et l’occident qui veut tout récupérer, la tension était à deux doigts de l’explosion fatale et incontrôlée.

Mais toutefois, la signature des accords de Minsk a un peu apaisé la situation, ce qui est loin pour l’instant d’une désescalade totale. Etant donné que la tension reste toujours vive dans le Dombasse entre séparatistes et forces gouvernementales, même scenario dans la capitale Kiev, où des manifestants réclament le départ du président Porochenko au pouvoir.

Comme pour dire que cette crise politico-militaire qui secoue ce pays de l’Europe Orientale n’a pas encore dit son dernier mot. Il faut par ailleurs rappeler que d’autres zones de tension existent encore. C’est le cas notamment, du Venezuela, de la Libye ou encore le Sahel.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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