Défense : Les États unis renforcent leur présence au Sahel !
C’est désormais officiel, les États unis vont déployer maintenant des drones armés au Niger, dans la région d’Agadez. Et ce, pour intensifier leur lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. L’accord de ce déploiement a été conclu cette semaine entre le gouvernement Nigérien et le Pentagone, qui s’est largement réjoui de cette avancée.
« Cette opération soutient le partenariat stratégique à long terme entre les Etats-Unis et le Niger, ainsi que les efforts en cours pour contrer l’extrémisme violent dans toute la région », a déclaré le chef du Pentagone au New York Times.
Il en est ainsi, cet accord intervient seulement quelques semaines après la mort de quatre (4) soldats Américains dans la région, au cours d’une embuscade tendue par des rebelles lourdement armés. Toujours est-il que, ces appareils déjà déployés sans armes dans la base aérienne de Niamey, seront finalement armés pour être déployés dans la région d’Agadez, en même temps que des troupes militaires.
Comme pour dire qu’au-delà de ces drones armés, les troupes Américaines dans la région vont augmenter des façons significatives. Ce qui n’est pas sans ambitions cachées, d’autant plus que la région du Sahel fait aujourd’hui objet de convoitise pour beaucoup des forces endogènes et exogènes, qui cherchent chacune à imposer sa suprématie.
QUE CACHE WASHINGTON DANS CE DÉPLOIEMENT ?
Justement cette question a bel et bien sa raison d’être, car les Etats unis ne s’engagent jamais sur le terrain sans réels objectifs. C’est ainsi, vu la situation d’insécurité qui prévaut dans la région, et surtout vu l’engagement des forces Française et celles des Nations unies sur le terrain, il n’en fallait pas mieux pour les Etats uni de rappeler qu’ils ont leur mot à dire dans cette affaire.
C’est à dire, qu’ils ne sont pas prêts à abandonner le terrain aux forces Françaises, qui dictent leur loi partout, de Niamey à Bamako en passant par N’Djamenah et Ouagadougou. Ce qui suppose qu’au-delà de la lutte contre le terrorisme, qui sévit dans la région, notamment au Nigeria, au Niger, en Libye et au Mali, Washington cherche aussi à se positionner dans la région Ouest-Africaine.
Comme ça fut le cas dans la corne de l’Afrique, où le pentagone dispose des bases militaires à Djibouti et en Ethiopie. Celles-ci ont servi de point de départ aux forces Américaines pour des opérations de frappes aériennes en Somalie voisine et au Yémen, situé de l’autre côté de la rive de l’océan Indien.
C’est ainsi, cette nouvelle présence des forces Américaines dans le Sahel, permettra éventuellement à Washington non seulement de frapper des cibles se trouvant au Nigeria, au Tchad, au Burkina ou encore au Mali. Mais également c’est un moyen leur permettant de contrer la suprématie militaire Française dans la région et en Afrique.
COMMENT CETTE PRÉSENCE AMÉRICAINE SERA ACCUEILLIE PAR LES FRANÇAIS ?
Même s’ils n’afficheront pas une sorte d’indignation, tout porte à croire que Paris ne sera pas content de cet accord conclu entre Niamey et Washington. Etant donné que le Niger abrite également une partie de la force Française BARKHANE déployée dans la région.
En plus de ça, le Niger reste aussi une ancienne colonie Française, ce qui suppose que la France aura toujours sa main mise sur les affaires internes et externes de ce pays, comme tant d’autre dans la région et en Afrique. C’est ainsi, vu tous ces facteurs géopolitiques, il est à craindre des incidents sur le terrain entre forces Françaises et Américaines, car chaque pays cherchera à étendre son influence en exploitant surtout les failles de l’autre.
Mais toutefois, connaissant la relation qui existe entre ces deux pays, il n’est pas exclu qu’ils coordonnent leurs actions sur le terrain au nom de la lutte contre le terrorisme, même si en réalité l’objectif visé se trouve ailleurs.
Par ailleurs, en plus de ces deux forces, plusieurs d’autres opèrent encore dans la région, notamment la MINUSMA et le G-5 Sahel. Ce qui n’empêche pas pour autant les extrémistes de se faire entendre, en semant le chaos et la terreur partout dans la région.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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