Défense : Pyongyang défie une fois encore Washington !
Ni les menaces de Donald Trump, encore moins les sanctions des Nations unies n’ont pu freiner l’allure du leader Nord-Coréen. En effet, Kim Jung-un comme c’est de lui il s’agit, a une nouvelle fois encore montré ses muscles en tirant un missile balistique intercontinental dans la nuit de ce mercredi 29 Novembre 2017 à 3h heure de Pyongyang. Défiant ainsi Washington et ses alliés de la région, d’autant plus que le missile tiré depuis le site de Sain-ni prés de Pyongyang avec une altitude de 4000 Km a parcouru une distance de 1000 Km avant de finir sa course dans la zone économique exclusive du Japon.
Mais toutefois, même si le Pentagone a laissé entendre que le missile ne présentait aucun danger pour les Etats unis et pour leurs alliés, le premier ministre Japonais quant à lui n’a pas caché son inquiétude et sa colère face à ce qu’il qualifie de violation grave et intolérable du droit international.
Ainsi, Shinzo Abé cité par la chaine de télévision « NHK », très touché par ce tir Nord-Coréen, a vite demandé une réunion d’urgence du conseil de sécurité des Nations unies, qui, selon d’autres sources pourrait avoir lieu cette nuit même.
Une attitude, qui, à défaut d’apaiser les tensions déjà récurrentes dans la péninsule, pourrait plutôt renforcer l’escalade diplomatique et militaire. Ce qui suppose que les principaux acteurs de cette crise s’éloignent petit à petit d’une piste de solution face à une situation qui se dégrade au risque et au péril de la paix internationale.
ALORS QU’ELLE PISTE DE SOLUTION FAUT-IL ENVISAGER ?
Justement face à cette dégradation qui s’enfonce du jour au lendemain, et surtout face à radicalisation des protagonistes du dossier, il devient entièrement nécessaire d’y réfléchir pour éviter que la situation n’explose.
Ce qui serait incontestablement un danger pour l’humanité, qui, d’ailleurs garde toujours en mémoire les mauvais souvenir des catastrophes d’Hiroshima et de Nagazaki lors de la seconde guerre mondiale.
Mais cependant, comme l’on aime souvent à le dire, il n’y a pas de problèmes sans solutions. Alors, la solution à ce niveau aussi existe, elle semble d’ailleurs être plus visible que jamais auparavant, même si quelque part certains Etats font semblant de l’ignorer.
Ainsi, celle-ci contrairement à ce que Trump pense, ne se trouve nulle part dans une quelconque option militaire contre la Corée du Nord. Elle est plutôt diplomatique et ne peut qu’être diplomatique, c’est à dire un dialogue direct entre Pyongyang, Washington, Pekin et Moscou. Cette option bien qu’elle soit moins privilégiée par Donald Trump, semble être l’unique voie permettant d’éviter à cette région la répétition d’un scenario de 1945, c’est à dire le recours aux armes à destruction massive, comme les armes nucléaires.
Car en effet, si Trump se hasarde à employer une option militaire contre Pyongyang, il aura lui-même occasionné la destruction de ses pays alliés, à savoir le Japon et la Corée du Sud, qui sont des voisins directs de Pyongyang. Cette éventualité catastrophique sur toute la ligne n’est pas à exclure, dans la mesure où on n’a plus besoin aujourd’hui de démontrer ou au moins de rappeler que Kim Jung-un possède l’arme atomique.
D’où d’ailleurs la raison fondamentale de la crainte de Tokyo et de Seoul, face à un éventuel conflit avec Pyongyang, car ils sont tous conscients de la supériorité militaire de ce pays de 25 millions d’habitants sur leurs armées respectives. C’est ainsi, vu cette détermination du jeune dirigeant Nord-Coréen, il est plus qu’indispensable aujourd’hui de l’approcher et de parler avec lui pour enfin savoir ce qu’il veut avoir réellement dans le club des grandes nations.
Son Object majeur pourrait d’ailleurs être une reconnaissance diplomatique internationale, comme grande puissance à prendre désormais très au sérieux. L’atteinte de cet objectif pourrait sans doute contribuer à calmer la situation et à rassurer chaque partie dans sa position vis à vis de l’autre.
Car aux jours d’aujourd’hui, il n’est plus à démontrer que les sanctions internationales ou les menaces de Washington ne constituent nulle part des solutions à cette crise.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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