L’année 2014 a été marquée par des tensions militaires de grande envergure entre Moscou et l’OTAN.
De l’annexion de la Crimée au renforcement des forces de l’alliance Atlantique dans l’Est de l’Europe, en passant par l’intervention militaire Russ en Syrie, les craintes d’une escalade militaire étaient bien visibles.
Alors faudrait-il privilégier la diplomatie devant l’escalade militaire ?
La réponse est oui, d’ailleurs c’est désormais chose faite. Contre toute attente, un entretien téléphonique entre le chef d’état-major de l’armée russe, le général Valeri Guerassimov et le président du comité militaire de l’Otan Petr Pavel a eu lieu cette semaine à l’initiative de l’Alliance, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Ainsi, au cours de cet entretien, qui il faut le préciser est le premier depuis 2014, les deux hommes ont discuté sur les questions liées à la sécurité internationale, et sur celles liées au rétablissement de la coopération militaire entre Moscou et l’OTAN.
En outre, Guerassimov et Pavel ont examiné également des questions relatives à la prévention des incidents militaires, et à une éventuelle participation de l’OTAN lors des prochains évènements internationaux que le ministère de la défense Russe compte organiser.
Par ailleurs, le chef d’Eta major des forces armées Russe a exprimé à son homologue ses préoccupations face au renforcement des forces de l’OTAN dans les pays baltes. Toute chose qui peut exacerber les tensions entre les deux parties.
Alors une normalisation des relations est-elle possible entre Moscou et l’OTAN ?
La question mérite bien d’être posée, mais à moins qu’on puisse dire, une telle attitude est bien souhaitée pour réduire les risques d’un conflit armé.
Toujours est-il que, vu la divergence de leurs intérêts à travers le monde, cette initiative a peu de chance d’aboutir au vrai sens du terme.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée