Plongée dans l’un de conflit armée le plus meurtrier du 21e siècle, la Syrie n’arrive toujours pas à retrouver la paix, tant souhaitée par son peuple. Toutefois, le dernier de la situation militaire dans le pays, démontre encore de plus que la crise s’éloigne petit à petit d’une solution définitive. En effet, après la libération des villes de Palmyre et d’Alep par les forces du régime, grâce à l’appui militaire de son allié Russe, les combats se dirigent maintenant vers la province de Raqqa, qui était jusque-là la capitale autoproclamée de Daesh.

Une ville convoitée par plusieurs forces militaires qui sont d’ailleurs loin d’être amicales, car opérant pour des objectifs parallèles. Les unes composées des factions rebelles soutenues par les Etats unis et leurs alliés, et les autres composées par les forces du régime, appuyées par leurs alliés Russes et Iraniens.

Comme pour dire que la bataille pour la libération de cette province s’annonce encore plus compliquée, que certains l’estimaient il y a quelques jours. D’autant plus que chaque force va se battre pour au moins contrôler la plus grande partie de la ville, à défaut d’avoir son contrôle total.

LES FORCES GOUVERNEMENTALES SYRIENNES !

Remis en force grâce à l’aviation militaire Russe, le régime de Bachar al-Assad ne semble pas être prêt à reculer. Car il est plus que jamais conscient que pour garantir son maintien sur ses adversaires, il faut forcement mettre main sur les grandes villes du pays, dont Raqqa fait partie.

La reconquête de cette province, signifiera éventuellement la fin de la révolte dans le pays, car elle est la seule province Syrienne qui reste encore sous contrôle de Daesh.

Un ennemi commun face à plusieurs adversaires sur le terrain. Ainsi, avec le soutien massif de l’aviation militaire Russe, les forces gouvernementales Syriennes pourraient bien reprendre le contrôle de la ville, comme ça fut le cas pour la libération d’Alep et de Palmyre.

LES FORCES ARABO KURDES !

Bien soutenues par l’occident avec les Etats unis en tête, celles-ci se battront non seulement pour chasser Daesh de la province, mais aussi empêcher qu’elle ne tombe dans les mains du régime. Toute chose qui compliquera la situation sur le terrain, d’autant plus que les forces de la rébellion ont été presque anéanties par le régime d’Assad.

Et si par la suite elles arrivent à perdre Raqqa, ça sera sans doute la fin de leur révolte contre le pouvoir de Bachar al-Assad, car elles n’auront plus aucune grande ville à contrôler dans le pays.

LES RISQUES DE CETTE BATAILLE !

Ils sont énormes dans la mesure où c’est plusieurs forces opposées qui s’y engagent contre un ennemi commun qui est Daesh. Le plus grand risque est visible entre l’aviation Américaine qui soutient les forces Arabo Kurdes et l’aviation Russe qui, de son côté soutient les forces du régime. Toutefois, même s’ils parviennent à y chasser Daesh et à faire éviter une collision directe entre leurs chasseurs respectifs, rien ne rassure pour le moment que les forces qu’ils protègent ne vont pas s’affronter après.

D’autant plus qu’aucun camp ne semble être prêt à laisser le terrain à l’autre. Ce qui de facto marquera le début d’un nouveau tournant de la guerre, car Daesh ne sera plus désormais la cible commune.

Il faut par ailleurs mettre un accent aussi sur la réaction des voisins de la Syrie, notamment la Turquie qui n’a jamais caché son hostilité aux forces Kurdes qui opèrent non loin de sa frontière avec la Syrie.

D’ailleurs l’objectif principal de l’intervention de l’armée Turque en Syrie, c’était de chasser les forces Kurdes qui opéraient tout près de ses frontières.

Comme pour dire que, les Kurdes sont perçus comme l’ennemi majeur de la Turquie dans la région. C’est d’ailleurs ce qu’a fait savoir ces derniers temps le président Erdogan, après la décision du Pentagone d’armer les rebelles Kurdes.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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