Une étude publiée par la NASA lundi 1er juillet suscite beaucoup de questions. Que s’est-il passé en Antarctique en 2014 ? Jusqu’à cette date, les données recueillies par l’agence spatiale américaine montrent que le continent de glace n’avait cessé d’en gagner. Mais la courbe s’est brutalement inversée il y a cinq ans, dans des proportions dramatiques. Sans que l’on comprenne vraiment pourquoi.
En 2014, la banquise de l’Antarctique n’avait jamais été aussi étendue depuis qu’on la mesure. Trois ans plus tard, en 2017, elle n’avait jamais été aussi petite. En trois ans, ce sont 2 millions de kilomètres carrés de glace qui ont disparu, soit l’équivalent en superficie de la République démocratique du Congo.
Et cette tendance à la baisse se confirme depuis. Pourquoi ? C’est un mystère. Plusieurs hypothèses sont avancées par les scientifiques : les vents, les courants marins, la température des eaux profondes… Mais aucune de ces pistes n’est réellement satisfaisante.
Une chose est cependant sûre : la fonte de la glace antarctique est une très mauvaise chose. À la différence de l’Arctique, qui n’est qu’un énorme glaçon flottant, cette glace repose sur un continent. Sa disparition fera donc directement monter le niveau des océans : 57m au total, si tout venait à disparaître.
Heureusement, nous sommes encore très loin d’y être. Mais le phénomène s’amplifie. Et surtout, il n’est pas isolé. De l’autre côté de la planète, le Groenland est frappé du même mal. La fonte de sa glace continentale a quadruplé durant les dix dernières années, avec cette fois un réel risque de la voir entièrement disparaître si l’on reste sur la même trajectoire de dérèglement climatique.
Nbany Sidibé pour Journal Guinée
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