Dr Ousmane Kaba : « L’éducation n’est pas une priorité pour ceux qui nous gouverne… »
La gestion du pays par le président Alpha Condé et son gouvernement continue de faire l’objet de critique. Tous les secteurs sont presque pointés du doigt comme si le mal est loin de disparaître. C’est le cas de l’éducation qui connaît selon beaucoup d’observateurs assez de problèmes. Malgré les différentes réformes engagées, des défis sont toujours à relever. C’est ce que pense Docteur Ousmane Kaba qui a réagi ce jeudi 02 novembre 2017 au cours d’une sortie médiatique.
Le président du parti PADES soutient que le système éducatif est très malade.
« L’éducation d’abord c’est une activité de transmission de connaissance, c’est-à-dire servir à quelque chose. Chaque pays dispose de son système éducatif propre à lui. Le droit à l’éducation est un droit humain comme tout autre droit. Lorsqu’on parle de l’éducation on pense directement aux enfants, c’est à eux que nous transmettons la connaissance. Tout le monde est d’accord aujourd’hui que l’éducation à un rôle important dans le développement social économique et même politique d’un Pays. L’investissement dans l’éducation est beaucoup plus rentable que l’investissement dans n’importe quel autre domaine. Dans tous les pays qui nous entourent consacre entre 30 et 40 % de son budget à l’éducation, et la guinée ne consacre que 11et 16% de son budget. Est-ce que l’éducation est une priorité chez nous ? C’est ça la différence entre la démagogie et les chiffres. Donc l’éducation n’est pas une priorité pour ceux qui nous gouverne. » a déploré Docteur Kaba.
Par ailleurs, il a parlé de quelques défis dont l’État guinéen doit faire face pour rendre ce système plus efficace.
« Il y’a un notre problème, les filles qui se marient très tôt qui n’ont même pas le temps de grandir à plus forte raison d’étudier et avoir un diplôme. Pourtant les femmes aussi ont un rôle crucial pour le développement d’un pays. Évidemment pour qu’il y ait le progrès dans un pays chaque nouvelle génération doit transmettre à la génération suivante ce qu’elle connaisse. Et ajouter à cela, le résultat de ces propres recherches. C’est comme ça ça doit évoluer normalement. Nous avons aussi des défis à surmonter en guinée, malgré les efforts fournis tout le monde n’est pas alphabétisé portant personne ne doit-être exclu. Il y’a aussi le système d’infrastructure qui n’existe pas je ne parle pas seulement du privée, et la professionnalisation de l’éducation. C’est pour vous dire que la guinée a encore un chemin à faire.» a conclu l’ancien ministre de l’économie et des finances.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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