En dépit de la crise qui secoue le système économique mondial, les grandes puissances internationales se tournent de plus en plus vers l’Afrique. Cette nouvelle orientation devient fortement récurrente ces derniers temps, dont le secteur énergétique et industriel constituent les principales cibles. C’est ainsi, pour renforcer son approvisionnement en gaz naturel, le Royaume du Maroc se tourne désormais vers la Fédération de Russie. Géant gazier du monde, la Russie reste un exportateur incontournable de cette ressource énergétique, qui fait l’objet de convoitise par tout.
En effet, d’après le ministre Russe de l’énergie, Alexandre Novak qui s’exprimait cette semaine sur la chaine de télévision « Rossiya 24 », le Maroc et la Russie sont sur le chemin de conclure un accord de construction d’un Gazoduc entre les deux pays.
En plus de ce gazoduc qui permettra de relier les deux pays, le ministre précise que les entreprises Russes comptent bien construire un Terminal de gaz naturel dans ce grand pays du Maghreb.
Toute chose qui annonce l’intérêt que le Royaume du Maroc approuve sur l’importation prochaine de ce gaz Russe.
QUELS AVANTAGES DE PART ET D’AUTRE ?
Sans aucun doute, les deux pays gagneront largement dans ce contrat qui pointe à l’horizon. Ces intérêts s’inscrivent bien évidement sur divers plans, qui permettront à chaque pays de satisfaire ses besoins sur ce secteur.
DE LA PART DU MAROC !
Grand pays du monde Arabe, avec des performances économiques et infrastructurelles de haute qualité, le Maroc a besoin de renforcer son potentiel énergétique.
D’où la nécessité pour le Royaume d’importer du gaz naturel pour produire l’électricité, à travers des grandes centrales thermiques.
En plus de ça, ce gaz naturel permettra au Royaume de renforcer la sécurité dans les transports et dans les administrations, surtout en période de neige.
C’est aussi un pas important dans son rapprochement avec Moscou, qui reste le plus grand géant gazier au monde, d’autant plus que les grandes entreprises gazières Russe, telles que Gazprom et Novatek vont s’implanter dans le pays.
Ce qui ouvrira la voie à la création d’emplois énormes pendant la réalisation des projets, surtout celui portant sur le Terminal gazier. Mais toutefois, pour bon nombre d’observateurs, ce contrat est un signe profond marquant le divorce entre Rabat et Alger.
D’autant plus que l’Algérie qui se trouve à quelques Km du Maroc, produit énormément du gaz naturel.
DE LA PART DE MOSCOU !
Vue l’importance du secteur gazier dans l’économie Russe, ce contrat avec Rabat permettra largement à Moscou de renforcer la croissance de son PIB.
Surtout en cette période de rupture commerciale avec l’occident. Mais malgré les sanctions imposées à l’économie de son pays, Vladimir Poutine est en train d’élargir énormément son influence économique à travers le monde.
Ainsi, en dehors de l’Europe qu’elle en approvisionne généralement, la Russie a signé d’importants contrats gaziers ces derniers temps. Dont entre autre, le contrat signé en 2014 avec la Chine à hauteur de 400 milliards de dollars, ou encore celui signé avec la Turquie en 2015, prévoyant la construction d’un gazoduc à hauteur de plusieurs milliards de dollars également.
Toujours est-il que, la multiplication de ces contrats gaziers permettra à Moscou de palier la chute des prix du pétrole au marché mondial, pour enfin renforcer ses réserves financières. Car cela représente un moyen de diversification de l’économie Russe vers les autres secteurs.
Toute chose qui constitue une politique préventive aux crises qui pourront toucher éventuellement des secteurs clés de l’économie du pays.
Il faut par ailleurs souligner que ce contrat ouvre la voie à Moscou pour se lancer dans la concurrence des marchés Africains.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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