Comme déjà prévue l’année dernière, le prix des produits pétroliers est entrain de grimper petit à petit au niveau international. Cette situation est favorisée en grande partie par la décision collective de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), prise à Vienne en fin 2016, visant à limiter la production.

Toutefois, cette hausse des prix pourrait bien s’intensifier de plus d’ici la fin de l’année 2017, toute chose qui s’explique par l’entente obtenue au début de la Semaine à Pekin, entre la Russie et l’Arabie Saoudite, deux pays qui occupent respectivement la première et la deuxième place pour les exportations pétrolières à travers le monde.

En effet, selon l’agence d’informations (Reuters), le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al Falih, et son homologue russe, Alexandre Novak, se sont engagés à tout faire pour limiter les exportations de pétrole à 1,7 millions de barils par jour jusqu’à la fin de cette année, ce qui permettra en fin de réduire considérablement les stocks mondiaux de pétrole pour en fin équilibrer les prix.

Ce nouvel accord obtenu lundi 15 Mai 2017 dans la capitale Chinoise, vient juste de prolonger le précèdent accord signé en 2016 entre la Russie et les pays membres de l’OPEP.

Cette prolongation arrange bien ces deux pays, qui ont traversé une longue période de crise économique, due à la chute des prix des produits pétroliers entre 2015 et 2016.

« Il y a eu une nette réduction des stocks, mais nous ne sommes pas encore là où nous voulons être, à leur moyenne de cinq ans. Mais nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait prolonger l’accord », a souligné le ministre Saoudien de pétrole, Kahlid al Falih.

Cette annonce intervient seulement 10 jours avant la prochaine réunion des pays membres de l’OPEP, une organisation dont la Russie n’est pas membre.

Toujours est-il que, une entente entre la Russie et l’Arabie Saoudite dans ce sens pourrait bien faire monter les prix du pétrole, car ces deux pays détiennent à eux seuls les 20% des exportations mondiales de pétrole.

Par ailleurs, la prochaine bataille pour ces deux géants pétroliers du monde, reste maintenant de convaincre les autres pays exportateurs.

Une tâche qui ne sera pas du tout facile, dans la mesure où certains pays exportateurs de pétrole ont des économies dépendantes à 90 % de ce secteur, c’est le cas, par exemple de l’Irak, du Venezuela, de la Libye ou encore du Kazakhstan.

L’exemple du Venezuela est aujourd’hui le plus palpable, avec cette crise financière sans précèdent qui secoue ce grand pays d’Amérique Latine, où même les services de l’Etat ont du mal à fonctionner depuis deux ans maintenant.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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