Après deux années de crise marquée par la chute des prix, le secteur pétrolier pourrait connaitre une amélioration en 2018. Ainsi, d’après les dernières prévisions de la Banque Mondiale relayées par l’agence d’information Russe « Sputnik », le baril de pétrole atteindra les 56 dollars sur le marché mondial au cours de l’année 2018. Et ce, après la timide reprise enregistrée en 2017, qui a vu le baril atteindre les 53 dollars sur les marchés boursiers. Une nouvelle qui va forcément rejouir les pays producteurs de pétrole, surtout ceux qui avaient des économies largement dépendantes de ce secteur.
Ces pays situés essentiellement en Asie, en Afrique et en Amérique Latine ont traversé des moments terribles, dû à la chute des prix. Toute chose qui a entrainé un ralentissement considérable de leurs produits intérieurs bruits (PIB).
C’est le cas par exemple du Nigeria et de l’Angola en Afrique, ou encore du Venezuela en Amérique Latine.
QU’EST-CE QUI A PRÉVALU À UNE TELLE REPRISE ?
Sans surprise, l’accord de 2016 signé entre l’OPEP et les autres pays producteurs de l’or noir portant sur une réduction des volumes de production est largement à l’origine de cette reprise annoncée des cours de baril.
Le point le plus fondamental de cet accord a été conclu entre les deux plus grands producteurs de pétrole, à savoir le Royaume d’Arabie Saoudite et la Fédération de Russie. Un accord qui a été récemment prolongé entre les deux pays, lors de la visite du Roi Salman à Moscou.
Mais toutefois, la Banque Mondiale révèle que d’autres raisons seront à l’origine de cette hausse annoncée des prix. C’est le cas de l’augmentation constante de la demande en termes de barils, et de la stabilité qui caractérise actuellement l’extraction d’huile de Schiste aux Etats unis.
FAUT-IL CRAINDRE UN RISQUE ÉVENTUEL ?
Justement à ce niveau, la Banque Mondiale prévient également sur les risques qui pourraient remettre ces prévisions en cause. À rappeler que l’accord signé en fin 2016 entre les pays de l’OPEP et les autres pays exportateurs non membres de l’organisation, prévoyait une limitation de leur production cumulée à 1,8 millions de barils par jour. Dont la Russie en tant que producteur indépendant devait à elle seule produire 300 milles barils par jour.
Mais cependant, la Banque Mondiale prévient, si toutefois cet accord historique n’est pas respecté par les différentes parties, le prix du baril pourrait reculer, voire chuter à un niveau considérable. Toujours est-il que, l’augmentation de la production d’huile de Schiste aux Etats unis pourrait également entrainer une chute des prix pétroliers sur le marché mondial, comme ça été le cas entre 2015 et 2016.
Toute chose, qui, à défaut d’arranger les pays producteurs, soulagera plutôt les pays consommateurs de cette ressource énergétique incontournable. D’autant plus que la chute des prix pétroliers sera un facteur d’augmentation du pouvoir d’achat des citoyens de ces pays pauvres, situés essentiellement en Afrique Subsaharienne.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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