Le Japon investit trois fois plus que la Chine dans le financement des projets en Afrique, selon Linklaters
Le Japon investit trois fois plus que la Chine dans le financement des projets en Afrique, selon Linklaters
Contrairement à une idée largement répandue, le Japon investit beaucoup plus que la Chine dans le financement des projets en Afrique, souligne un rapport publié le 23 mars par le cabinet d’avocats d’affaires international Linklaters.
« Sur les 4,2 milliards de dollars que les pays asiatiques ont investi durant l’année écoulée dans la réhabilitation des routes, l’adduction d’eau, le déploiement de réseaux d’assainissement et la construction d’oléoducs et de gazoducs, les investisseurs japonais ont apporté 3,5 milliards de dollars », précise ce rapport. Et d’ajouter : «Le Japon se positionne désormais comme le contributeur le plus actif au financement des projets en Afrique. Dans ce domaine, le pays du Soleil levant investit près de trois fois plus que la Chine, qui est souvent considéré à tort comme l’investisseur asiatique le plus actif sur le continent ».
La Chine arrive en deuxième position dans le classement des plus gros pays asiatiques qui mobilisent des fonds pour des projets en Afrique. Dans ce domaine, l’empire du Milieu a investi 11,9 milliards de dollars sur le continent au cours de la dernière décennie.
L’inde arrive en troisième position, selon Linklaters.
« En Afrique, le Japon suit une approche calme et discrète alors qu’un grand tapage médiatique accompagne souvent les investissements chinois », commente Andrew Jones, le directeur de la division Afrique du cabinet d’avocats d’affaires international spécialisé dans le conseil aux entreprises, banques, institutions financières et aux organismes gouvernementaux.
« Nous avons assisté à une phase où l’on a enregistré de grands investissements japonais en Afrique durant une période qui s’est étalé sur 10 à 15 ans. Et une nouvelle vague de gros investissements est attendue », a-t-il ajouté.
Selon l’étude de Linklaters, ce sont le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Mozambique qui ont attiré la majeure partie des financements de projets provenant de l’Asie durant les dix dernières années.
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