Fastjet a levé 50 millions de livres sterling (environ 75 millions de dollars) via l’émission de nouvelles actions. Avec cette opération, la compagnie aérienne low cost active en Tanzanie, espère accroître sa flotte et étendre son réseau en Afrique orientale et australe.La compagnie aérienne low-cost Fastjet a annoncé le 1er avril avoir levé 50 millions de livres sterling (près de 75 millions de dollars) via l’émission de 5 milliards de nouvelles actions ordinaires. Ces ressources, explique le transporteur aérien implanté en Tanzanie, participeront au renforcement de son fonds de roulement, au démarrage de ses activités au Kenya et au développement de ses opérations en Afrique du Sud, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe.
Fasjet, qui a démarré ses activités fin 2012, dispose actuellement d’une flotte de 3 Airbus A319 et dessert trois destinations en Tanzanie, ainsi que Johannesburg (Afrique du Sud), Harare (Zimbabwe), Lusaka (Zambie) et Entebbe (Ouganda).
La compagnie aérienne dirigée par Ed Winter accumule les pertes et reste en dessous des objectifs annoncés à ses débuts avec un peu plus d’un million de passagers transportés de son démarrage à la fin 2014. L’entreprise a notamment eu des difficultés avec sa filiale Fly540, dont elle a cédé les opérations au Kenya. Celles au Ghana et en Angola ont été suspendues dans le cadre d’un plan de restructuration.
Recapitalisation
En 2013, Fastjet a enregistré une perte d’exploitation (hors charges exceptionnelles) de 47,6 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 53,4 millions de dollars. Au 1er semestre 2014, ses revenus étaient de 23,29 millions de dollars, en baisse de 8,5 % sur un an, pour une perte de 30 millions de dollars
L’entreprise, cotée sur le marché alternatif de la Bourse de Londres (London AIM) a recouru à plusieurs opérations de recapitalisation. En 2012, la compagnie a levé 28,6 millions de dollars via l’émission de nouvelles actions, 21,8 millions de dollars en 2013 et 18,75 millions de dollars au premier semestre 2014.
Ambitions
La compagnie aérienne, lancée sous l’impulsion du britannique Stelios Haji-Ioannou, fondateur de l’opérateur low-cost européen EasyJet, semble toutefois confiante en la fiabilité de son modèle.
« Je suis très heureux du succès de cette opération et de la réaction positive des investisseurs, explique Ed Winters, le directeur général de Fastjet. Si notre modèle est bien établi et respecté en Tanzanie, cette levée de fonds est une étape décisive vers la réalisation de notre objectif : construire la compagnie low-cost la plus plus performante du continent ».
À l’horizon 2018, Fastjet vise une flotte de 34 appareils. L’opérateur aérien espère également d’ici-là ajouter Nairobi et Mombasa (Kenya) ainsi que Lilomgwe (Malawi) et Lubumbashi (RD COngo) à son réseau et transporter 10 millions de passagers par an.