Zone euro: les prix baissent, le chômage ralentit

Zone euro: les prix baissent, le chômage ralentit

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Chaine de production d’une usine de fabrication de robots en Allemagne.U. Baumgarten/Getty Images

C’est plutôt une bonne nouvelle pour l’économie européenne. Selon les dernières estimations d’Eurostat, l’Office européen des statistiques, les prix ralentissent. Autre chiffre rassurant, celui du chômage qui s’améliore. La zone euro semble aller mieux.

Les prix continuent de baisser dans la zone euro. L’inflation est à moins 0,1% sur un an au mois de mars. Le risque de déflation s’éloigne, puisque le mois précédent, en février, les prix avaient baissé de 0,3 %. Cette évolution s’explique, essentiellement, par la légère remontée du pétrole et de certains produits alimentaires.

Cela signifie que l’action de la BCE, la Banque centrale européenne, commence à payer. Pour contrer les risques de déflation, la BCE a, en effet, mis en place des mesures d’assouplissement monétaire et prévoit d’injecter, d’ici à septembre 2016, plus de mille milliards d’euros dans l’économie de l’Union monétaire.

Autre signe positif : le chômage a légèrement reculé. Il s’établit à 11,3% en février contre 11,4% en janvier. La Grèce et l’Espagne continuent d’enregistrer les plus forts taux de chômage. Un quart de la population active est aujourd’hui sans emploi.

L’Allemagne, le pays le moins touché par le chômage

En Allemagne, le taux de chômage est de 6,4% en mars, soit le niveau le plus bas depuis la réunification du pays en 1989. La première économie européenne compte 15 000 chômeurs en moins sur un mois. Les raisons de cette embellie sont multiples.

« Le moteur des exportations continu de bien tourner même si on a des pertes de commandes du côté russe », estime Sylvain Broyer, spécialiste de l’Allemagne chez Natixis. La consommation par tête et l’investissement des ménages augmentent. Cela entraîne des emplois dans les services domestiques. « Toute cette bonne conjoncture a été aidée par les réformes du marché du travail qui ont été passées au cours de la décennie précédente, notamment les accords entre syndicats et patronat allemand pour s’entendre à quasiment oublier tout carcan sur les règles du travail et qui permet finalement d’employer beaucoup de personnes », ajoute le spécialiste.

Sur la période 2005 à 2008, la compression des salaires a permis le plein emploi que l’on connaît aujourd’hui. « On s’aperçoit que l’on a une croissance de l’emploi qui est toujours assez forte et que les salaires commencent à augmenter, ce qui dynamise la consommation. C’est donc plutôt un cercle vertueux », explique Sylvain Boyer. L’Allemagne fait aussi beaucoup appel à l’immigration. Des gens en provenance d’Espagne ou d’Irlande viennent s’installer en Allemagne pour trouver un emploi.

RFI