Le gouvernement guinéen et l’intersyndicale de l’éducation, sont parvenus à un accord, tard la nuit dernière.
Cet accord, intervenu à l’issue de deux jours d’intenses discussions, porte sur une revalorisation salariale, en termes de primes.
Des primes, qui varient entre 450 000 GNF à 1 300 000 GNF, suivant les zones de services des enseignants.
Cet acquis est le fruit de l’opération d’assainissement du fichier des enseignants du public, exécutée par le gouvernement, en collaboration avec les représentants du SLECG et de l’USTG d’une part et du mémorandum du 29 janvier 2019, déposé par d’autres structures syndicales de l’éducation de l’autre part.
Le procès-verbal sanctionnant les négociations, lu par l’inspecteur général du travail, a été signé par l’ensemble des structures syndicales présentes à la rencontre. Il expose :
« L’opération d’assainissement du fichier des enseignants, a été exécutée en collaboration avec les représentants du SLECG et l’USTG. Les résultats obtenus ont été rendus publics et se chiffrent à 14 milliards 528 millions 062 mille 798 francs guinéens. Ce montant utilisé pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants, n’a pas permis d’atteindre entièrement l’objectif visé.
Le gouvernement, dans le souci de valoriser la profession enseignante, a décidé d’apporter un complément financier pour créer une prime d’incitation par enseignant en situation de classe, en fonction de leurs lieux d’affectation.
Cet apport financier se chiffre à 6 milliards 740 millions 137 mille 202 francs guinéens par mois, pour un montant total de 21 milliards 268 millions 200 mille francs guinéens, à repartir entre les enseignants en situation de classe en charge d’un cours ou d’une classe qui prépare un cours, l’exécute et procède à l’évaluation des apprentissages payables par trimestre, suivant les montants indiqués ci-dessous.
Zone spéciale de Conakry : 450 mille GNF par mois.
Chef-lieu de région administrative : 600 mille GNF par mois.
Chef-lieu de préfecture : 750 mille GNF par mois.
Sous-préfecture : 1 million de francs Guinéens. Districts et villages: 1 million 300 mille par mois.
Afin de pourvoir les salles de classe construites par l’État et les communautés, le gouvernement a décidé de procéder au recrutement des enseignants pour le primaire et le secondaire, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en la matière.
Dans le cadre de la valorisation de la fonction enseignante, le gouvernement a déjà lancé un programme de construction de logements sociaux où les enseignants sont prioritaires surtout ceux des zones rurales et poursuivre la formation continue des enseignants.
Les autres primes prévues à l’article 100 du statut particulier de l’éducation, sont en cours d’examen par une commission interministérielle. Un comité sera mis en place pour le suivi-évaluation du présent procès-verbal ».
Voici en substance, ce que dit cet accord, il faut le rappeler, qui n’a pas été signé par le SLECG d’Aboubacar Soumah, à l’origine du mot d’ordre de grève en cours dans le secteur de l’éducation.
Toutefois, il faut noter que le document d’accord a bel et bien été signé par Oumar Tounkara, qui se réclame toujours secrétaire général adjoint de ce syndicat.
Nbany Sidibé pour Journal Guinée
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