Le système éducatif guinéen au delà des problèmes de formation qui minent le secteur, connait aussi des grincements de dent dans les Universités. Les étudiants ne sont pas contents.

Les langues commencent à se délier concernant leur condition de vie. Cela fait trois mois que ceux de l’Université Gamal Abdel Nasser ne perçoivent pas leur bourse d’entretien.

Certains ne savent plus à quel sain se vouer. D’autres sont presque réduits en mendiant pour survivre.

Ils menacent de battre le pavé si le gouvernement ne prête pas une oreille attentive à leur revendication.

Dans une interview que certains étudiants nous ont accordée ce mercredi, ils ont exprimé leur inquiétude face à cette situation qui perturbe même leur sommeil.

Comme le dirait un adage, un ventre vide n’a pas point d’oreille. Le visage crispé teinté d’amertume, Aboubacar Sidiki Bangoura étudiant en télécommunication dit ne pas comprendre le comportement de l’Etat vis à vis des apprenants.
« Mon avis par rapport au payement des bourses, je dirais que c’est l’irresponsabilité des autorités parce que nous savons tous que nous n’avons pas le même mode de vie au sein de l’Université. Il y’a des amis qui ont quitté l’intérieur du pays pour les études, on ne sait pas comment ils vivent. C’est avec ces bourses d’entretiens là qu’ils comblent certains trous. Je pense que si ces bourses là ne sont pas payés c’est normal d’aller en grève parce que trois mois c’est trop » a-t-il martelé.

Même si certains étudiants pensent que la grève est la seule solution pour résoudre leur problème, la question ne fait pas pour le moment l’unanimité.

D’autres estiment que le non payement des bourses ne doit pas impacter le fonctionnement des cours. Pour eux, il faut continuer à patienter.

« Il y’a de cela trois mois on n’a pas été payé. Suite à cela certains ont décidé de grever mas nous personnellement ont n’a pas été associé puisque l’information est parvenu par sms. Vouloir rester à la maison, on n’a pas d’argent c’est perdre les cours » a expliqué Alfred Camara président des étudiants.

N’bany Sidibé pour Journal Guinée

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