A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle en France, les candidats favoris dévoilent leur politique extérieure pour le futur.

En effet, interrogé ce jeudi 6 Avril 2017 par les confrères de Radio France internationale, le candidat de la droite et du centre a largement détaillé les axes de sa politique étrangère, au cas où il serait élu le 7 Mai prochain.

Ainsi, comme l’actualité oblige, François Fillon a tout d’abord mis l’accent sur la situation en Syrie, où des informations accusant le régime d’avoir utilisé des armes chimiques circulent depuis 48 heures dans la province d’Idlib.

Pour François Fillon, l’avenir de la Syrie ne se trouve pas avec Bachar Al-Assad, mais toute fois, il n’a pas manqué de reconnaitre que le départ de celui-ci ne se fera pas sans la Russie.

« Je n’ai jamais considéré Assad comme l’avenir de la Syrie. Mais s’il n’a pas chuté jusqu’à présent, c’est dû aux réalités de la Syrie et du soutien Russe. Je veux bien que Assad quitte, mais pour aboutir à cela et résoudre le problème, il faut mettre au tour de la table toutes les parties concernées par la crise, car aucune solution n’est possible dans ce pays sans un accord avec la Russie », a laissé entendre l’ancien premier ministre Français.

Toute chose que certains voient comme une tentative de rapprochement avec Moscou. D’ailleurs, abordant bien la question du rapprochement avec la Russie, François Fillon a été très claire avec le sujet de la Crimée.

Pour lui, il faut plus tôt privilégier le dialogue avec Moscou au lieu d’imposer des sanctions inutiles à ses yeux.

« Il faut organiser des négociations internationales avec la Russie sous l’égide des Nations unies pour résoudre le problème de la Crimée. Les sanctions décrétées contre la Russie sont inutiles, d’ailleurs nous sommes les premières victimes de nos propres sanctions. Aujourd’hui le secteur agricole Européen soufre énormément à cause de ces sanctions ». a-t-il regretté.

Parlant des relations avec les Etats unis, Fillon a tout d’abord déploré la nouvelle politique étrangère de l’administration Trump, avant d’inviter l’Union Européenne à adopter une attitude de fermeté face à cette nouvelle donne de la diplomatie Américaine.

« L’Union Européenne doit adopter une attitude de fermeté face au président Trump. Je propose même à l’Allemagne et à la France de mettre en place une zone monétaire efficace, pour ne plus faire recours au dollar dans les échanges internationaux, cela sera un langage que Trump comprendra », a-t-il insisté.

Par ailleurs, abordant ses futures relations avec l’Afrique, Fillon a rappelé que l’indépendance des pays Africains doit être respectée, tout en refusant aussi de soutenir les dictateurs au pouvoir.

« Je suis pour le respect de l’indépendance des pays Africains. La France ne doit plus soutenir les dictateurs au pouvoir », a conclu François Fillon, candidat de la droite et du centre.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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