Ce lundi 6 Novembre 2017, la 23e conférence des parties pour la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 23), a ouvert ses portes à Bonne en Allemagne. Ainsi, jusqu’au 12 Novembre prochain, les pays membres de cette organisation des Nations unies initiée en 1992, vont se retrouver au tour d’une même table pour discuter sur les questions Environnementales. Notamment sur celles relatives à la lutte contre le réchauffement climatique, qui, aux jours d’aujourd’hui constitue la plus grande menace pour l’humanité toute entière.
Mais cependant, cette 23e conférence se tient cette année dans une atmosphère assez particulière, marqué tout d’abord par la multiplication des effets du changement climatique, mais également par le retrait des Etats unis de l’accord international sur le climat, conclu lors de la Cop-21 à Paris en 2015.
Ce qui suppose que les conclusions issues de la Cop-21 de Paris ont peu de chance d’être concrétisées par les pays signataires, d’autant plus que les Etats unis qui occupent la deuxième place dans le classement des grands pollueurs du monde, après la Chine se sont déjà retirés.
En plus de ce point, il faut rappeler que lors de la Cop-21, les grands pays riches s’étaient engagés à mettre à la disposition des pays en voie de développement dès 2020 un montant annuel de 100 milliards de dollars.
Et ce, pour financer leur adaptation aux énergies renouvelables et leur action allant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Reste maintenant à savoir si cette promesse sera concrétisée dans les actes, car aucun signe rassurant n’est pour l’instant visible sur le terrain.
LES ENJEUX DE CETTE CONFÉRENCE (COP-23) !
Très nombreux, vu les défis à relever sur le terrain, cette Cop-23 s’annonce déterminante sur plusieurs plans. DE LA PRODUCTION ENERGETIQUE ! Responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, la production énergétique contribue largement dans le réchauffement climatique.
Mais toutefois, celle-ci est loin d’être réduite à travers le monde, d’autant plus qu’elle connait une augmentation considérable dans les grands pays industrialisés. C’est le cas de la Chine, où la production énergétique a augmenté de 65% entre 2002 et 2012.
Une situation qui risque de continuer, d’autant plus que les fonds investis par les pays riches dans les économies émergentes pour leur adaptation aux énergies renouvelables n’ont pas dépassé les 10 milliards en 2016.
Une somme nettement inférieure à celle de 2015, qui s’élevait à 13,5 milliards de dollars. Alors que pour respecter l’objectif fixé lors de la Cop-21 à Paris, c’est à dire limiter à +2°C la température moyenne, il faudra forcement que ce montant soit allongé à 5.400 milliards de dollars supplémentaires.
QUAND SERA T-IL DU RETRAIT DES ÉTATS UNIS DE L’ACCORD DE PARIS !
Comme on le sait déjà, la Cop-22 et la Cop-23 ont comme objectif général, de veiller sur la bonne application des conclusions issues de la Cop-21 à Paris. Mais toutefois, vu le retrait des Etats unis de cet accord historique, il sera très difficile pour les Nations unies de concrétiser cet accord.
Difficile dans ce sens que les Etats unis occupent la deuxième place dans le classement des grands pays pollueurs du monde, après la Chine. En plus de ça, ce retrait des Etats unis engendrera une réticence de certains pays signataires de cet accord.
C’est le cas par exemple, de la Chine, de l’Inde ou encore de la Russie, où Vladimir Poutine refuse même de ratifier l’accord avant 2022. Contrairement à l’union Européenne qui dit avoir entamé un début d’exécution de cet accord cadre.
Toute chose qui laisse un certain espoir quant à la concrétisation de cet accord, si toutefois, les autres pays s’y engagent largement.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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