Longtemps inscrite dans les objectifs du millénaire pour le développement et dans les principes du développement durable, la lutte contre le réchauffement climatique est toujours d’actualité à travers le monde.
Cependant, en dépit des d’importants efforts consentis dans ce sens, force est de constater que le réchauffement climatique ne fait que prendre de l’ampleur, avec toutes les conséquences liées à ce phénomène.
Ainsi, un rapport du programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), a relevé que le changement climatique qui secoue actuellement le monde, affecte sérieusement les productions agricoles en Afrique.
Les experts des questions Environnementales avertissent que si cette situation perdure d’ici 2050, l’Afrique ne pourra subvenir qu’à 13% de ses besoins alimentaires.
Cette baisse considérable des rendements agricoles compliquera la vie de 65% des Africains, qui n’ont d’activité que l’agriculture.
Toujours est-il que, les statistiques révèlent qu’actuellement plus de 240 millions d’Africains soufrent de la faim, si des mesures d’urgentes ne sont pas prises d’ici 2050, le nombre d’Africains sous alimentés risque d’atteindre les 95%.
Le secteur du blé sera très touché dans ce sens avec une chute du rendement à hauteur de 20%, le maïs aussi connaitra une baisse de 5%, sans oublier le sorgho et le mil qui chuteront jusqu’à 15%.
Toutefois, le rapport révèle qu’une augmentation du réchauffement climatique à hauteur de 2 degré pourrait engendrer une chute considérable de la production agricole en Afrique Subsaharienne jusqu’à 10% voire 15% d’ici 2050.
Une nouvelle qui amène les Africains à s’inquiéter, car l’agriculture reste encore la principale activité économique du continent. Par ailleurs, il faut rappeler que le changement climatique menace également la biodiversité et les écosystèmes qui constituent déjà le pilier fondamental de l’agriculture.
Toute chose qui affectera la qualité des sols et de la végétation dont dépend largement l’alimentation des bétails.
Alors, malgré toutes les initiatives entamées dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’humanité a beaucoup encore à faire dans ce sens.
Surtout quand c’est les pays pauvres qui continuent encore de payer les effets d’une situation engendrée par les grandes puissances.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée