Le Fonds écologique universel a évalué les engagements des pays pris à la COP21 en 2015 et tire la sonnette d’alarme sur les retards de la grande majorité d’entre eux.
Quatre anciens présidents ou co-présidents du Giec, réunis dans une ONG, le Fonds écologique universel, ont analysé les engagements des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans l’objectif d’atteindre les engagements pris à l’accord de Paris en 2015.
Le résultat de leur étude annonce un désastre économique et environnemental, parce que les décisions suivant les engagements volontaires des pays à la COP21 sont toujours reportées à plus tard.
Sur les engagements de 184 Etats, 36 seulement sont jugés suffisants. Les quatre pays les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre représentent 56% des émissions globales : la Chine 27%, les Etats-Unis, 13%, l’Union européenne et ses 28 membres, 9%, et l’Inde, 7%.
La Chine et l’Inde auraient pu tenir leurs engagements, respectivement, -60% et -35% d’émissions en 2030 par rapport à 2005, si les émissions de ces deux pays n’avaient pas progressé de 80% entre 2005 et 2017, et continuent sur cette trajectoire.
Du côté des Etats-Unis, le gouvernement Obama s’était engagé à diminuer les émissions de 26% en 2025 par rapport au niveau de 2005, mais non seulement, le gouvernement Trump est sorti de l’accord de Paris, mais il a également coupé toute régulation fédérale en ce sens.
Le meilleur élève du top 4 est l’Union européenne, qui s’est engagée à réduire d’au moins 40% ses émissions en 2030 par rapport à 1990, et se trouve aujourd’hui sur une trajectoire de -58%. Quant au 5e émetteur, la Russie, aucun plan de réduction des émissions n’a été mis en place à ce jour.
Le contexte géopolitque global semble par ailleurs peu favorable au climat, souligne Jean-Charles Hourcade, directeur de recherche au CNRS et membre du Giec, qui se félicite tout de même que la COP25 soit finalement organisée en Espagne après le désistement du Chili.
Albert Dramou pour Journal Guinée
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