Environnement: Vers la concrétisation de l’accord de Paris sur le climat…

Signé le 22 Avril 2016 au siège des Nations unies à New York par 174 pays plus l’union Européenne, l’accord international sur le climat obtenu lors de la COP21 qui s’est tenue en Novembre 2015 à Paris tarde toujours à être concrétisé.

Cependant, les délégations de plus de 196 pays signataires de l’accord se retrouvent cette semaine à Bonn en Allemagne, pour discuter sur la mise en application de cet accord, qui selon certains experts, constitue le dernier espoir pour certains Etats insulaires.

 

C’est ce qu’a laissé entendre le ministre Maldives de l’Environnement dans un communiqué.

« Cet accord international est le dernier espoir de survie pour les petits États insulaires », a déclaré Thoriq Ibrahim. Toute chose qui inquiète encore d’avantage les pays vulnérables au changement climatique, tels que les îles et les pays côtiers, qui voient leurs superficies diminuer chaque année dû à la vitesse inédite du changement climatique.

Cette inquiétude s’est renforcée également avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, un président climato sceptique, qui a affiché sa volonté de ne pas lutter contre le réchauffement de la planète, ce qui se justifie d’ailleurs par ses déclarations remettant en cause l’accord de Paris sur le climat.

Toutefois, depuis la COP22 qui s’est tenue en Novembre 2016 à Marakech, plus de 44 autres pays ont ratifié l’accord de Paris, portant le total des pays étant allés au bout de ce processus à 144, soit 83% des émissions mondiales.

Toujours est-il que, parmi les grands émetteurs de gaz à effet de serre, la Russie est le seul pays n’ayant pas encore ratifié cet accord qu’elle avait tout de même entériné à Paris.

A l’allure où vont les choses, il est moins probable que ce texte de l’accord soit ratifié sous la présidence de Vladmir Poutine, d’autant plus qu’il a déclaré fin Mars 2017 qu’il était impossible d’empêcher le réchauffement climatique, qui selon lui est lié à des cycles globaux sur terre.

Ce qui n’est pas le cas en Chine et en Inde, deux pays qui ont déjà réaffirmé leur engagement pour la lutte contre la pollution de l’air.

« La Chine est sous forte pression au niveau domestique pour réduire la pollution de l’air due au charbon et aux carburants fossiles et voit un intérêt stratégique à être leader sur les marchés des nouvelles technologies », a expliqué Alden Meyer, expert auprès de l’Union of concerned scientists.

Avant d’ajouter que l’Inde à son tour voit des avantages énormes dans ses objectifs de développement des énergies renouvelables, en termes de qualité de l’air et de réduction des importations de pétrole. Par ailleurs, les pays signataires de l’accord de Paris, ont dix jours à Bonn pour tenter de trouver un manuel juridique, dont les dispositions doivent être précisées d’ici fin 2018.

Ce qui permettra de limiter éventuellement la hausse des températures moyennes en deçà de +2°C. Cette réunion vise aussi à préparer la COP23 qui se tiendra à Bonn au mois de Novembre prochain, c’est d’ailleurs ici le siège de la COP.

 

 

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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