Suite à la fermeture des classes pour une durée de 12 jours par le gouvernement guinéen, le président des jeunes parlementaires a, ce samedi 4 février 2017, lancé une grève de faim pour protester contre cette décision de l’Etat.
Très remonté, Abdourahmane Baldé a au début de son intervention indiqué que : « La chance que la Guinée a et qu’elle ne parvient pourtant pas à exploité, c’est le fait d’avoir des fils et des filles assoiffés de connaissance. C’est dernier jours vous avez vu des enfants sortir dans les rues partout à travers le pays, pour revendiquer ce que tout être humain conscient doit revendiquer, qui est la connaissance. Mais la réponse du gouvernement guinéen face à cette situation a été la violence, la répression, l’intimidation, le silence face à l’avenir de toute une nation. Mais également la réponse a été le refus catégorique d’agir en faveur de l’apaisement. »
Et de poursuivre : « En Guinée, on interrompe les cours en pleine année scolaire, on envoie les enfants en congé forcé et au même moment, on organise des mamayah qui coûtent des milliards au contribuable guinéen, mais personne n’en parle. Nous, nous avons dit que nous ne pouvons pas accepter de vivre dans un pays qui veut le développement économique et qui refuse le développement social du pays, parce qu’au début et à la fin de toute politique de développement, il y a l’homme ».
Nous rejetons catégoriquement, dit-il, la fermeture « forcé des salles de classe », parce que ce sont eux qui ont utilisé ce terme. « Nous estimons que ça, c’est une nouvelle contrainte envoyé au peuple de Guinée, parce que je rappelle que la Citadelle a été fermée de force au moment où cette école était en pleine émergence » a fait savoir Abdourahmane Baldé.
En effet, le président des jeunes parlementaires estime que cette « fermeture forcée des salles de classe », et le refus de reformer en profondeur le système éducatif guinéen font entrave au développement de la république.
Parlant de la grève de faim qu’il a lancé à l’intention de la jeunesse guinéenne, Abdourahmane Baldé a expliqué :
« Cette grève de faim ne prendra fin que quand les écoles seront rouvertes et nous avons d’autres tac-tic. Nous allons acheter des chaines que nous allons mettre au cou des jeunes de Guinée, pour dire que quelqu’un qui est mentalement assassiné est physiquement abattu ».
Pour finir, le président des jeunes parlementaires a invité la communauté internationale et le peuple de Guinée à lutter contre cet état de fait.
« Nous pensons que le moment n’était pas opportun de déranger ces enseignants dans les salles de classe et de déranger les cours dans ces salles de classe. Et nous estimons que cela fera entrave à la qualité du système éducatif et il ne servira à rien dans ce cas d’attendre l’approche des examens pour venir avec des slogans du genre « Tolérance Zéro » si les gens ne prennent pas leurs responsabilités pendant l’année scolaire » a-t-il conclut.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal de Guinée