Fermeture des Radios privées : Le ministre Mamy Diaby apporte des précisions !
Après la menace du chef de l’Etat de fermer les radios privées qui ne sont pas en règles, l’autorité de régulation des postes et télécommunications est passée à la vitesse supérieure. C’est ainsi, après des avertissements qui auraient été adressés aux responsables de médias, plusieurs radios privées ont été fermées cette semaine à Conakry. C’est le cas notamment, du groupe Gangan, de Sabari Fm ou encore de Djigui Fm. Toute chose qui suscite une avalanche de commentaires et de réactions dans la cité. Mais cependant, pour le ministre de télécommunication et de l’économie numérique, beaucoup des radios ne sont pas encore en règle.
Malgré tous les avertissements qui leur ont été adressés dans ce sens. Moustapha Mamy Diaby l’a fait savoir ce mercredi 13 Décembre 2017 au cours d’une sortie médiatique.
« Nous sommes dans un Etat organisé, qui se veut être un Etat de droit. Donc c’est la force de la loi et non la loi de la force. Le secteur de télécommunication et de l’économie numérique est dans lequel se trouve le sous-secteur de l’audiovisuel encadré par un certain nombre de lois. Donc avant d’être promoteur de radios sur le territoire Guinéen, vous devez avoir une autorisation de la Haute autorité de la communication. Après cette autorisation, vous vous adressez au ministère de télécommunication qui a l’autorité de gérer les fréquences. Mais aujourd’hui nous avons sur le territoire Guinéen plusieurs radios, ce qui est normal. Mais ce qui n’est pas normal, la plupart des radios ne sont pas en règles, je remercie les radios qui sont en règles et j’encourage celles qui ont commencé de régulariser leur situation, parce que y’en a beaucoup », a expliqué Moustapha Mamy Diaby.
EST-CE UNE EXÉCUTION DE LA MENACE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ?
Pour le ministre Diaby, il ne faut pas ramener tout au niveau du chef de l’Etat. Car selon lui, les textes de lois et les factures de ces redevances existaient avant cette menace du président de la République.
« Dans ce pays, on n’a tendance à ramener tout ce qui se passe au chef de l’Etat. Il suffit qu’un policier sur la route régularise la circulation en appliquant la loi, pour qu’on dise que c’est le chef de l’Etat qui a suscité. C’est comme si ces textes de lois et les factures n’existaient pas avant la déclaration du président sur les médias. Donc je voudrais vous rappeler qu’avant cette annonce du président, les subventions de l’Etat pour les médias avaient déjà été débloquées, et Madame la présidente de la HAC a des façons responsables interpellé les médias quant au paiement des redevances, quant à leur responsabilité de s’acquitter de leur obligation. C’est ainsi que les promoteurs ont pris des engagements, mais ils n’ont pas respecté ces engagements, pendant qu’ils recevaient chaque année les factures. Donc c’est facile de lier cela au président de la République, mais ça n’a rien à avoir », a t-il renchéri.
COMBIEN DOIVENT-ILS À L’ÉTAT ?
Sur cette question qui fait l’objet de tous les débats, le ministre Mamy Diaby n’a pas voulu annoncer des chiffres. Il a tout simplement rappelé que les factures existent sur le site de l’ARPT.
« Ces montants sont fixés par un arrêté conjoint signé par le ministre de télécommunication. Cet arrêté est ensuite transmis à l’ARPT qui ne fera que l’appliquer. Encore ce document est publié sur le site de l’ARPT, tout le monde peut y accéder. Donc les montants ne sont pas cachés, chaque promoteur sait combien il doit payer », a t-il ajouté pour conclure.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée.
00 224 621 50 15 82