Fête du travail : Quand des élèves boudent les classes à Conakry !
En dépit de la décision prise par les autorités en charge de l’enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation pour supprimer tous les fériés, histoire de rattraper le temps perdu lors des congés forcés donnés par le gouvernement, les écoles privées et publiques ne se sont pas soumises à cette mesure. Dans la mesure où, la quasi-totalité d’écoles n’ont pas fait cours à Conakry.
Selon une circulaire venant du gouvernement, sortie juste après le congé forcé faisant allusion à un petit réaménagement du calendrier scolaire, tous les fériés ne seront pas pris en compte pour le reste de l’année scolaire, hormis le Pâque. Malheureusement, les élèves et certains encadreurs de certains établissements n’ont pas obtempéré.
Nous sommes dans la commune de Ratoma, notamment à l’école publique de Sonfonia, ici, aucun élève ne s’est présenté nous confie M. Diallo, professeur de géographie dudit établissement. « Nous sommes partis comme d’habitude, très tôt le matin dans l’intention de donner le cours. A notre grande surprise, on ne voit aucun élève du collège au lycée. Donc, nous sommes restés jusqu’à 9h, et nous sommes rentrés. On dirait que l’Etat n’est pas écouté dans ce pays. »
Arrivé dans la commune de Matoto, dans un établissement privé, même son de cloche. Ici, d’ailleurs, personne n’y trouvait et tout était fermé. Interrogé de passage, un jeune habillé en civil dit avoir entendu à la radio que la journée d’aujourd’hui est fériée, chômé et payé.
Dans la même commune, une autre école privée semble avoir fait l’exception à la règle générale. Dans la mesure où, ici, il y a eu cours jusqu’à 10h et ce, malgré l’absentéisme avéré de la part des élèves et quelques enseignants. Dans cet établissement, les encadreurs accusent l’Etat d’avoir observé un silence coupable par rapport à cette journée. C’est le cas, du Directeur de cette école qui s’est exprimé sous l’anonymat. « Personnellement, j’avais dit à tous les élèves du secondaire de venir aujourd’hui suivre les cours comme d’habitude. Je suis étonné de constater cette grande absence de la part de nos élèves. Mais, il faut le dire clairement, les autorités n’ont pas communiqué par rapport à cette journée. Sans quoi, lors que le gouvernement a fait un communiqué décrétant 1er mai férié chômé et payé, il fallait préciser que l’éducation est exclue conformément à la circulaire que nous avons reçue. Donc, à mon avis l’Etat est responsable du boycott de la journée,» accuse-t-il pour conclure.
Diongassy Bah
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