Rien d’illégal dans les actes, selon François Fillon. Sur le plan moral, il a en revanche présenté ses excuses aux Français, non sans lâcher quelques fausses informations.
Le candidat de la droite à la présidentielle française François Fillon s’est défendu lundi après-midi lors d’une conférence de presse dans l’affaire du «Penelopegate».
Dans une salle remplie de plus de 200 journalistes au quartier général de son équipe de campagne, l’ancien premier ministre a reconnu avoir commis une «erreur» en embauchant sa femme et ses enfants comme collaborateurs parlementaires. «C’était une erreur, je le regrette profondément et je présente mes excuses aux Français», a-t-il déclaré sur un ton grave mais plutôt serein.
Le candidat de la droite, englué dans des soupçons d’emploi fictif de sa famille, a toutefois répété que le salaire de sa femme Penelope «était parfaitement justifié», et que «tous les faits évoqués (étaient) légaux et transparents», lors de sa conférence de presse très attendue, où il s’est expliqué pendant 20 minutes environ avant de répondre aux questions des journalistes.
Il a notamment aussi annoncé qu’il va publier dans la soirée un tableau des rémunérations perçues par son épouse. «Je comprends les interrogations, le besoin de clarifier les choses et je vais le faire», avait-il déclaré dans un propos liminaire.
L’ex-premier ministre a notamment expliqué le rôle de son épouse Penelope, employée durant 15 ans «comme collaboratrice» pour lui-même et son suppléant «pour 3677 euros nets par mois». «S’il faut réformer le système alors réformons-le», a-t-il ajouté.
Dans son discours, François Fillon a affirmé que la journaliste britannique qui avait interviewé son épouse l’avait appelée pour déplorer l’utilisation de sa vidéo en se disant «choquée». Il semblerait qu’il n’en soit rien, puisque Libération a contacté la journaliste en question qui a démenti.
Ibrahima wansan BAH pour Journal Guinée