Dans deux semaines précisément, les Français choisiront le successeur de François Hollande à l’Elysée. Une bataille qui s’annonce tendue et déterminante à la fois, pour l’avenir politique de la France. D’autant plus que les deux candidats qui se retrouvent au second tour n’étaient pas attendus à ce niveau, devant les ténors de la politique classique Française.

Toute chose qui risque bien de compliquer ce second tour, même si par endroit, certains voient Emmanuel Macron comme le plus favori de la course.

Une telle analyse est bien logique aux yeux d’un observateur averti, dans la mesure où l’ancien ministre de l’économie, qui d’ailleurs occupe la tête au premier tour, bénéficie du soutien de plusieurs candidats qui étaient en course, tels que, Benoit Hamon et François Fillon, respectivement de la gauche et de la droite, sans oublier également le soutient du président sortant.

Cependant, malgré toute la bataille médiatique engagée contre elle au premier tour, malgré l’idée de la France unie contre le Front National et surtout malgré les craintes toujours exprimées par la gauche et la droite quant à l’arrivée éventuelle du Front National au pouvoir, rien n’a pu finalement arrêter la percée de la candidate contestée de l’extrême droite.

En effet, contre toute attente, Marine Lepen s’est retrouvée au second tour de cette présidentielle, avec un record de popularité significatif, par rapport à celui obtenu par son père en 2002.

Toute chose qui démontre encore de plus l’audience que les citoyens Français accordent à l’idéologie politique prônée par l’extrême droite.

Même si celle-ci reste encore contestée au-delà des frontières Françaises. Toutefois, en dépit de la politique de tous contre un engagée par les autres candidats, une chose reste tout de même sûre, le dernier mot revient toujours aux électeurs, qui d’ailleurs l’ont largement démontré à l’issu de ce premier tour, avec les sanctions historiques qu’ils ont infligés aux deux grandes formations politiques Françaises, à savoir la droite et la gauche.

Comme pour dire encore une fois, qu’une victoire de Marine Lepen n’est pas exclue au sortir de ce second tour du 7 Mai prochain, d’autant plus que Macron qui bénéficie du grand soutien des autres, aura du mal à défendre le bilan de son passage au gouvernement de Hollande en tant que ministre de l’économie et de finance.

Parlant bien de ce bilan, beaucoup d’observateurs estiment que les choses vont basculer à ce niveau, lors du traditionnel débat face entre les deux candidats, surtout quand on sait que l’économie Française s’est toujours mal portée durant ce mandat de François Hollande, toute chose qui pourrait profiter à Marine Lepen, car elle ne tardera pas d’engager une offensive dans ce sens, pour mettre son adversaire en défensif.

Toujours est-il que, l’autre point fondamental qui risque de faire basculer les choses, c’est celui de la politique étrangère de chacun.

Ainsi, à lire entre les lignes de la politique étrangère de Macron, l’on pourrait bien comprendre que c’est une suite logique de la politique appliquée par l’actuel président Hollande.

Ce qui est largement le contraire chez Marine Lepen, qui prône de son côté une nouvelle donne politique étrangère, fondée sur la rupture avec la diplomatie traditionnelle Française, qui selon elle, n’a jamais été bénéfique à la France.

Comme pour dire que la situation sera tendue, surtout quand on sait que beaucoup de citoyens Français souhaitent déjà un changement systémique et systématique de la diplomatie Française.

Aux jours d’aujourd’hui, les yeux restent braqués sur les consignes de votes qui seront véhiculées par le candidat de la gauche radicale, Jean Luck Melenchon qui a fait une percée spectaculaire au premier tour, avec 19% de voix, d’autant plus d’ailleurs qu’il dirige un parti extrémiste à l’image du Front National de Marine Lepen.

Alors qui d’Emmanuel Macron ou de Marine Lepen succèdera à François Hollande à la tête de l’Elysée ?

La reponse est attendue le 7 Mai prochain.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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