A l’appel de la Fédération syndicale autonome des banques, assurances et micro-finances et de l’Association des professionnels des banques, Fria n’est pas resté en marge. Dans la matinée de ce mercredi 24 mai 2017, toutes les banques de la place sont hermétiquement fermées.
Aucun travailleur n’est visible aux alentours, aucun service minimum n’est assuré et aucun guichet automatique n’est fonctionnel.
Seuls quelques clients inquiets rôdent autour des banques locales pour toucher du doigt cette réalité qui inquiète à la veille de la fin du mois des virements des salaires des fonctionnaires et aussi du mois saint de Ramadan.
Ousmane Camara est professeur dans une école de la place.
« Je suis venu m’assurer que la banque est effectivement fermée. Ils ont raison de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail ; mais, le moment est très mal choisi. Moi, je suis enseignant, je compte sur le virement du 26 Mai pour bien commencer le Ramadan. Mais, à cette allure, je ne sais pas à quel saint me vouer ; car, je n’ai pas d’autres revenus », s’est-il inquiété.
Egalement touchés par cette fermeture des banques, les commerçants (qui ont leur argent bloqué dans ces banques) sont ainsi empêchés d’aller à Conakry faire des achats des produits qu’ils doivent écouler au cours du mois saint de Ramadan.
« Je suis commerçant. Je devais aller à Conakry aujourd’hui pour faire des achats pour le Ramadan. Malheureusement, j’apprends que les banques sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Ce n’est pas sérieux ! Il fallait nous informer tôt pour qu’on puisse prendre des dispositions. Maintenant, comment on va faire ? », S’est notamment interrogé Elhadj Alseny Diallo.
La question qui revient un peu partout et notamment au niveau de ceux dont la survie est liée à ces institutions bancaires est de savoir jusqu’à quand cette grève va durer.
Mamadou Mouhtady Diallo pour journal Guinée
00 224 621 50 15 82