Pour le premier anniversaire de sa présidence, l’incroyable Donald Trump tente de renouer le dialogue avec ses alliés du Proche Orient. C’est justement dans ce sens que son vice-président, Mike Pence a débuté ce samedi 20 Janvier 2018 une tournée dans la région, qui va le conduire en Egypte, en Jordanie et en Israël. Ainsi, comme prévue dans son calendrier, Mike Pence a eu un tête à tête au Caire avec le président Égyptien, le général Abdel Fatah Al-Sissi.
DE QUOI A T-IL ÉTAIT QUESTION ?
Un entretien hautement diplomatique et stratégique qui, en réalité vise à relancer la coopération bilatérale entre Washington et le Caire. Et ce, après les derniers brouilles diplomatiques survenus entre les deux pays, après la décision de Trump de reconnaitre Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.
Cette question a été le principal sujet de leur entretien, d’autant plus que vue le rôle stratégique de l’Egypte dans la région, les Etats unis ont tout à fait intérêt à coopérer avec ce pays pour sauver la sécurité de leur allié Israélien.
Reste maintenant à savoir si le régime d’Al-Sissi va répondre favorablement à la demande de Washington. Surtout quand on sait que les Etats unis ont tout récemment annoncé la suspension d’une partie de leur aide militaire à l’armée Egyptienne.
Une décision qui, à défaut de normaliser les relations entre les deux pays, a plutôt contribué à les exacerber à un rythme inattendu. Car en effet, le Caire s’est sérieusement rapproché de Moscou ces derniers temps, en renforçant même sa coopération militaire avec cette autre puissance mondiale, qui est loin d’être amie avec Washington. Comme pour dire que la nouvelle politique étrangère de Trump pourrait éventuellement faire basculer certains pays alliés des Etats unis vers Moscou.
DE L’ÉTAPE JORDANIENNE !
Attendu à Hamann par Roi Abdallah II ce dimanche 21 Janvier 2018, Mike Pence tentera là aussi de réchauffer les relations déjà tendues avec ce pays.
Une tâche qui sera difficile, d’autant plus que c’est la Jordanie qui assure la sécurité des lieux saints de Jérusalem, une ville Palestinienne mais reconnue par Washington comme capitale d’Israël. En outre, malgré le traité de paix signé avec l’Etat hébreu, la Jordanie a ouvertement dénoncé ces derniers temps le comportement agressif d’Israël sur les Palestiniens ainsi que sur les autres pays arabes de la région.
Toute chose qui risque de remettre en cause ce traité de paix, étant donné que l’Etat hébreu ne semble pas s’inscrire dans une logique visant à le respecter. Par ailleurs, Mike Pence pourrait également mettre cette visite à profit pour remobiliser ces pays alliés de Washington dans la crise Syrienne.
Car en effet, l’armée Jordanienne avait effectué pas mal de frappes aériennes contre les positions de Daesh en Syrie, c’est aussi l’un de plus grand pays d’accueil des réfugiés Syriens dans la région. Histoire de rappeler que la Jordanie occupe une position stratégique au Proche Orient, comme l’Egypte d’ailleurs.
DE L’ÉTAPE ISRAÉLIENNE !
Un pays allié traditionnel des Etats unis, Mike Pence va forcément réitérer le soutien des Etats unis à l’Etat hébreu. Et ce, en dépit de toutes les prises de positions hostiles à Israël, après la décision de Trump de reconnaitre Jérusalem comme la capitale de cet Etat Juif.
Toujours est-il que, l’autre point sur lequel le vice-président Américain tentera de rassurer son allié, c’est sur le dossier Iranien. Car en effet, l’accord conclu en 2015 sur le nucléaire Iranien a toujours été considéré par Israël comme une menace pour sa sécurité régionale.
Une position largement soutenue par Washington, qui n’est pas prêt encore à lâcher son allié stratégique dans ce sens. Surtout quand on sait que déjà tout le monde arabe considère Israël comme un pays ennemi sur toute la ligne. Comme pour dire que Mike Pence aura toutes les difficultés du monde à rapprocher les positions de ses alliés arabes à celle de l’Etat hébreu. AUCUNE
RENCONTRE PRÉVUE AVEC L’AUTORITÉ PALESTINIENNE !
Justement cette décision de l’administration Trump focalise l’attention de bon nombre d’observateurs. Mais à lire entre les lignes des récentes déclarations de Donald Trump, l’on pourrait comprendre que cette ultime décision est tout sauf une surprise.
Car après avoir violé le statut sur Jérusalem, Trump devait forcement s’attendre à un début de divorce avec l’autorité Palestinienne. D’où la décision du président Mahmoud Abbass de ne plus reconnaitre la médiation de Washington dans le processus de paix Israélo-Palestinien. Car estimant que les Etats unis n’ont plus aucun critère de neutralité et d’impartialité dans ce sens.
Mais toutefois, il n’en fallait pas mieux pour Washington de réduire son financement d’aide accordé aux réfugiés Palestiniens à travers le monde. De 125 millions de dollars, le montant a été ramené à 66 millions. Comme si cette aide était une baille de Jérusalem pour l’Etat hébreu.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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