Gratuité de l’accouchement et de la césarienne : 57,8% de guinéens sont victimes d’arnaque dans les services de santé
Dans un rapport d’enquête sur les services de santé récemment présenté aux hommes de médias, l’ONG « Club de l’Avenir » a donnée des chiffres par rapport à la gratuité de l’accouchement et des césariennes dans les cinq communes de la capitale guinéennes. Selon Keffing Kouyaté, le président du « Club de l’Avenir », la présente enquête s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des stratégies de proximité du contrôle citoyen de l’action publique dans les communes de Conakry.
En effet, il estime que plus de la moitié de la population continue de payer l’accouchement et la césarienne dans les différentes structures sanitaires de Conakry sachant que seulement 4,4% des personnes enquêtées disent ne pas être au courant de la gratuité de ces services.
« Les 44,2% des répondants affirment que cette décision n’est jamais appliquée, seulement 9,3% estiment que la gratuité est souvent appliquée. Par contre 46,5% témoignent que cette décision est appliquée dans les hôpitaux. 57,8% des enquêtés affirment qu’ils ont payé de l’argent à l’hôpital lors de la naissance de leur dernier enfant contre seulement 42,2% qui ont bénéficié de la gratuité pendant le dernier accouchement », a précisé Keffing Kouyaté.
A en croire, le président de l’ONG « Club de l’Avenir « , ceux ayant déclarés avoir dépensé pour l’accouchement de leur dernier enfant en ont dépensé en moyenne 417 000 GNF.
Pour remédier à cela, Keffing Kouyaté, fait des recommandations suivantes aux autorités : « veiller aux respects des tarifs définis pour les services de santé en général et à la gratuité de l’accouchement et de la césarienne ; doter les structures sanitaires d’une politique communale de santé et vulgariser les moyens de contrôle du respect des règles de l’éthique et de la déontologie dans les structures sanitaires ; plus de transparence dans la gestion des ressources sanitaires en passant par la publication de toute la traçabilité des subventions qui leurs sont allouées… »
Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée
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