Grève de l’intersyndicale de l’éducation : La grève qui semble être étouffée dans l’œuf !
Le 30 janvier dernier, l’intersyndicale de l’éducation PSPE et SLECG avait décidé de déclencher une grève générale et illimitée à compter du lundi 6 février sur toute l’étendue du territoire national dans le secteur éducatif.
Mais, cette grève qui concerne tous les enseignants et chercheurs de Guinée semble être étouffée dans l’œuf. Car, le virus politique s’en est sérieusement mêlé, sous prétexte de faciliter l’affectation des enseignants admis au dernier concours du recrutement à la fonction publique dans les lieux respectifs.
Cette grève il faut le dire, avait manifesté tous les signes pour échouer dès sa naissance, dans la mesure où, les autorités guinéennes avaient annoncé un congé forcé avant la grève proprement dite lacée par l’intersyndicale.
Faut-il rappeler que, c’est à la veille du retour du président Alpha Condé d’Addis Abeba où se déroulait le 28ème sommet de l’Union Africaine(UA) à l’issu du quel le président guinéen a été désigné président pour l’année 2017, succédant ainsi au président tchadien, Idriss Deby Itno à la tête de ladite institution faitière du continent.
Pour alors favoriser le retour triomphal du champion de RPG Alpha Condé, à quelques jours de cette grève annoncée, les autorités en place avaient demandé mordicus à tous les responsables d’écoles d’arrêter les cours jusqu’au 12 février inclus.
En dépit de cette décision syndicale qui concerne non seulement des enseignants mais aussi tous les chercheurs de Guinée, les différentes universités de la place continuent de vaquer à leurs affaires, d’autant plus que, les cours sont dispensés comme à l’accoutumée et au grand dam de l’enseignement pré-universitaire.
Car, les élèves et enseignants pré-universitaires sont en chômage obligatoire, une réalité qui est très difficile à défendre de la part des autorités en charge de l’éducation. Parce que, nous venons tout récemment du congé de Noël et le congé de Pack pointe à l’horizon.
Maintenant, il reste à savoir, si ce congé forcé va remplacer l’éventuel congé de Pack qui doit intervenir dans moins de deux mois. En tout cas, certains enseignants commencent à en deviner.
De l’autre côté, ce qui taraude l’esprit de tout le monde, c’est la suite de cette grève après la date buttoir du congé forcé par le gouvernement guinéen le 12 février prochain.
Diongassy Bah pour Journal Guinée