Grève des enseignants : Quand le gouvernement défend l’indéfendable !
C’est une véritable descente aux enfers à la qu’elle on assiste dans le secteur éducatif guinéen. Depuis plusieurs jours, les élèves sont contraints de rester à la maison à cause d’un bras de fer entre gouvernement et une frange des syndicats du SLEEG. L’assaut final lancé par le célèbre Aboubacar Soumah depuis lundi continu de paralyser les cours dans les écoles publiques et certaines privées de la capitale et de l’intérieur du pays. Convaincu de la fragilité de l’État et de son inaction à faire régner l’autorité de l’État, les grévistes se sentent être désormais en bonne posture pour couper le sommeil au locataire de sekhouroureya.
Comme le disait un adage, quand une maladie perdure trop, elle fini par emporter le malade. Mais pour le moment cette sagesse est dans les oubliettes aux yeux des autorités du pays. Pendant plusieurs mois, le gouvernement à du mal à gérer cette crise et reste toujours droit dans ses bottes. Pourtant ses bottes sont complètement usées car la réalité sur le terrain se passe de commentaire.
Dans un de nos précédents articles, on se posait la question qui de Soumah ou de savané aura finalement raison? La réponse est claire. Aboubacar Soumah et ses amis remportent la bataille après seulement quatre jours.
Ce qui est de plus étonnant, c’est cette rhétorique du gouvernement qu’il ne cesse de chanter dans les oreilles des guinéens. Il s’agit de l’illégalité de ce mouvement, on va jusqu’à qualifier Soumah de rebelle. Dans l’incapacité de défendre l’indéfendable, le pouvoir ne cesse de patauger sur la recherche d’une solution permettant de mettre fin à cette grève.
Conséquences, des morts, des dégâts matériels et le congé forcé pour les apprenants. La déliquescence qui frappe le gouvernement laisse de nos jours place à un manque de confiance total et l’anarchie dans le pays. L’étau dans lequel se trouve actuellement le gouvernement ne lui permettra plus d’imposer sa position.
Selon plusieurs observations, il n’aura que deux choix à savoir négocier avec Aboubacar Soumah ou mettre hors d’état de nuire ce lui qu’il a toujours qualifié de rebelle. Mais le climat qui règne sur le terrain recommande à l’État à opter pour le premier choix. C’est à dire celui d’approcher le dissident.
Ce qui lui permettra peut être de faire comprendre à ce dernier que son budget ne pourra pas payer les enseignants à huit millions de francs guinéens. Autrement, faire la sourde oreille conduira le pays à un gouffre certitude au pire des cas à une année blanche en Guinée. Dans tous les cas attendons de voir la suite…..
N’bany Sidibé pour Journal Guinee
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