Grève des enseignants : Qui de Soumah où de Sy Savane sortira victorieux ?
Les guinéens continuent de vivre dans la peur depuis la tenue des élections locales. La crise post électorale perdure et laisse place à des conséquences désastreuses. Cette triste réalité avec à la clé des morts et des dégâts matériels importants plonge le pays dans une impasse totale. Outre ce bras de fer entre opposition et pouvoir, la grève des enseignants s’invite dans la danse à compter de ce lundi. Oui lundi 12 février une partie du syndicat des enseignants et chercheurs de guinée veut lancer l’assaut pour exiger l’augmentation de ses conditions de vie. Malgré les menaces qui pèsent sur sa tête, Aboubacar Soumah qui se réclame nouveau patron de cette équipe n’entend pas se reculer. La crise qui frappe le SLEEG oppose deux clans rivaux. Le premier, forcément soutenu par la majorité du corps enseignant et le second par le gouvernement. La question qu’on se pose est de savoir qui de Aboubacar Soumah ou de Souleymane Sy Savané gagnera cette bataille ?
Dans l’un ou l’autre, seuls les citoyens et les élèves paieront encore les frais. En témoigne la précédente grève qui a endeuillée plusieurs familles et enregistrée beaucoup de dégâts. Cette nouvelle démonstration de force dans le secteur de l’éducation intervient à un moment très critique, un moment de peur, d’insécurité et d’instabilité politique.
Le gouvernement d’Alpha Condé pourrait-il être au four et au moulin? autrement-dit pourra-t-il contenir la crise électorale et éducative ? Peut être oui mais avec trop de conséquences négatives. Des tentatives pour déjouer cette grève est déjà mis en place pour étouffer le mouvement. Dans la préfecture de lelouma, un enseignant était mis aux arrêts et puis relâché après une violente manifestation. A kissidougou le même scénario est expérimenté.
Selon les informations le préfet de N’zérékoré et le directeur préfectoral menacent et préviennent que tout enseignant qui suivra Soumah se vera sanctionner. Au département de tutelle également des expéditions punitives sont mises en branle en vue d’empêcher les perturbations dans les écoles?
Il est difficile pour le moment de répondre à cette question par l’affirmatif. Quand on sait que nous sommes en face d’un État qui a complètement démissionné dans sa mission régalienne celle de restaurer la loi et protéger les citoyens et leurs biens. Malgré qu’il soit sous contrôle judiciaire Aboubacar Soumah se réclamant le seul défenseur des enseignants entend braver les interdits en appelant ses collègues à observer le mot d’ordre. Il est prévisible d’abord de soutenir qui de Soumah ou de Sy Savané sortira vainqueur? Conscient du danger qui guette l’éducation guinéenne à cause de cette crise, le gouvernement joue plutôt au grand spectateur. Attendons de voir la suite…..
N’bany Sidibé pour Journal Guinée
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