Grogne des enseignants contractuels : « Il y a certains parmi nous qui ont payé 2 millions à 3 millions pour être admis. »
Les résultats du dernier concours de recrutement à la fonction publique continu de faire des tôlés en république de guinée. Pour manifester leur mécontentement contre ces résultats, un groupe de jeunes enseignants contractuels s’est fait entendre ce mardi 3 janvier 2017, à travers une marche pacifique dans la commune de Kaloum.
Ayant pour trajet, le port autonome de Conakry au ministère de la fonction publique, en passant par celui en charge de l’enseignement pré-universitaire. Le porte-parole de ce groupe d’enseignants contractuels, Fodé Abass Camara est revenu sur les raisons de cette manifestation.
« Sur 3050 enseignants, après la publication des résultats du récent concours de recrutement d’enseignants à la fonction publique, nous n’avons même pas atteint les 50 admis dans toutes les options confondues. Nous avons essayé de rentrer en contact avec le département de tutelle pour avoir des explications. Ils n’ont pas accepté de nous donner une information claire par rapport à notre situation. Ce matin on a demandé, que tous les représentants des commissions des villes de la Guinée se mobilisent au ministère de l’enseignement pré-universitaire. Nous demandons tout simplement d’être recruté à la fonction publique. Et qu’ils acceptent de nous rétablir dans nos droits ».
Selon Abass Camara, l’opération qui a abouti aux résultats de ce concours n’a pas été transparente et des anomalies ont été constatées dans l’organisation avec des cas de fraudes signalés.
« Il y a aujourd’hui parmi les admis qui ont des PV qui ne correspondent pas aux noms. Au niveau de l’enseignement élémentaire, il existe des PV qui n’ont pas de nom. Il y a certains parmi nous qui ne sont pas des enseignants contractuels, mais qui ont déposé une somme de 2 millions à 3 millions pour être admis au concours. Aujourd’hui, qui manifestent avec nous pour réclamer leur argent », a-t-il expliqué.
Pour finir, le porte-parole des enseignants contractuels s’est penché sur la question du niveau intellectuel que les responsables du ministère de l’enseignement pré-universitaire considèrent très bas. « Si nous n’avons pas de niveau, alors comment est-ce que l’Etat peut mettre en danger l’avenir des enfants. En nous confiant leur formation pendant six ans ?» s’est-il interrogé.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal de Guinée