Les enseignants contractuels ne décolèrent pas. Des cours perturbés dans plusieurs écoles publiques encore ce lundi…

L’année 2017 s’annonce mal pour le ministère de la fonction publique. Les résultats du concours au compte de l’enseignement pré-universitaire semblent créer des ennuis aux responsables de l’éducation et de la fonction publique. Plusieurs établissements publics de la capitale et de l’intérieur continuent d’essuyer la colère des enseignements contractuels non admis. Ces contractuels ont abandonné les classes et boycotté les cours ce lundi 9 janvier 2017, ce à travers des mouvements de protestation. Conséquence, des élèves aussi se sont mêlés dans la danse. Ils réclament le retour de leurs formateurs. Dans la matinée, la circulation était perturbée à cause de la grogne des apprenants du collège 2 et Lycée 2 de Bonfi.

Même Calvaire à Kérouané où les autorités éducatives soufflent le chaud et le froid. Tôt ce lundi également les enseignants contractuels et leurs élèves ont exprimé leur ras-le-bol. Pire, dans la préfecture de Kankan les cours sont arrêtés depuis le mardi dernier à cause de la désertion des enseignants dans la classe. Une situation qui a irrité certains élèves de nabaya qui protestaient aussi en ce début de semaine contre la non reprise des cours dans leurs établissements. Ils ont manifesté contre les autorités de la fonction publique qui n’ont pas, disent-ils, honoré leur engagement de les enrôler au dernier concours de recrutement. Parmi ces 2400 enseignants, seuls 30 ont été admis. D’ailleurs, ces frondeurs comptent déclencher une grève de la faim à partir de ce lundi. Le porte-parole des enseignants contractuels se dit déçu de l’attitude des responsables de la fonction publique.

<< On le savait dès le départ qu’avec ceux-là, le combat était peine perdue. Nous avons continué d’enseigner malgré cela. Après, les autorités de la fonction publique nous on rappelé et nous ont dit de continuer d’enseigner avec le manteau de contractuel. Nous les avons persuadés que nous ne sommes pas partants. Car, Ils nous ont fait des fausses promesses en 2013. On est au nombre de 2400. Avant que le résultat ne sortent le vendredi, Kèlèfa Diallo, chef de cabinet à l’éducation, nous a appelés en nous rassurant que tous les contractuels étaient admis à la fonction publique. Le jour où les résultats ont été publiés, nous nous sommes rendu compte que parmi les 2400, seuls 30 sont admis. Après une enquête menée par la rédaction locale de Journal de Guinée, nous avons constaté que les vrais résultats sont avec eux, ils ont affiché des faux résultats. Comme ils nous avaient promis en premier lieu, nous leur demandons d’afficher les vrais résultats, au cas contraire nous déclencherons une grève de faim à partir de ce lundi. Et tout le monde sera édifié sur la cause de notre grève>> soutient Mamadou Aliou Sall.

 

N’bany Sidibé pour Journal de Guinée