Plongée dans une série de crise politico-militaire depuis la mort de Khadafi, la Libye pourrait bien retrouver la paix dans les jours ou mois à venir. C’est cet espoir qui ressort de la dernière rencontre opérée cette semaine à Abou dhabi entre les deux leaders protagonistes de la crise qui secoue le pays.

Ainsi, le général Khalifa Aftar chef de l’armée nationale qui contrôle l’Est du pays, a eu un tête à tête avec le chef du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj soutenu par les Nations unies et l’occident.

Toute chose qui a suscité un espoir quant au retour éventuel de la paix tant souhaitée dans ce grand pays du monde Arabe.

L’on peut bien parler d’espoir cette fois ci, d’autant plus que cette rencontre a connu la présence de l’un de plus grand soutien au general Aftar, qui n’est rien d’autre que cet autre général, Abdel Fattah Al sissi actuel président de l’Egypte.

Toutefois, bien avant cette médiation des Emirats Arabes unis, d’autres pays de la région, tels que la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte avaient tenté une médiation à leur tour, pour obtenir un rapprochement des points de vue entre ces deux hommes forts.

Une tentative qui s’est soldée par un échec à l’époque, devant les yeux impuissants du peuple Libyen, qui continue toujours de payer les effets pervers de ce conflit sanglant.

Toujours est-il que, après cette rencontre, le ministre des affaires étrangères des Emirats, dont le pays soutient également le général Aftar, a souligné que l’optimise est permis cette fois ci.

« La rencontre entre Sarrajet Haftar suscite de l’optimisme quant à une solution politique en Libye, c’est un pas important dans le processus politique du pays », a-t-il souligné.

Cependant, au-delà de tous les espoirs qu’a suscité cette rencontre, il serait important d’afficher une certaine prudence, surtout quand on sait que le général Aftar et Fayez al-Sarraj sont soutenus chacun, par des puissances étrangères, et peu amicales, dont chacune d’entre elles tentera d’imposer son homme sûr à la tête de la Libye, pour renforcer ses positions stratégiques dans le monde.

Une telle éventualité n’est pas à exclure, et si tel est le cas, l’on pourrait bien deviner que le retour de la paix en Libye n’est pour demain.

D’ailleurs, ce pays risque aujourd’hui de devenir le futur champ de la bataille entre Américains et Russes, comme l’on constate actuellement en Syrie.

Beaucoup d’observateurs ont déjà prédit un tel scenario, surtout après la visite effectuée par le général Aftar en Janvier dernier sur le porte avion Russe de retour d’une mission en Syrie.

Une visite au cours de laquelle, le général Aftar avait eu un entretien avec le ministre Russe de la défense, Sergueï Choigou.

De l’autre côté, les occidentaux ont toujours affiché leur soutien au gouvernement d’unions nationales dirigées par al-Sarraj, un soutien qui se matérialise déjà par la présence remarquée des forces terrestres occidentales, opérant au nom de la lutte contre Daesh, même si en réalité le constat sur le terrain révèle tout à fait le contraire.

Par ailleurs, aux jours d’aujourd’hui, les yeux des Libyens et de certains pays voisins restent maintenant braqués sur l’issue finale de cette médiation entamée par les Emirats Arabes unis. Affaire à suivre…

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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