Joint au téléphone, par nos confrères d’un quotient en ligne, le préfet de Siguiri Ibrahima Kalil Keita, s’est exprimé par rapport au lynchage de deux jeunes survenu cette semaine dans sa localité. Chose qui, a d’ailleurs empêché la circulation des motos taxi dans la commune urbaine, ce jeudi 15 décembre 2016.
« Cette absence des taxi-moto dans la circulation n’est pas due à une interdiction expresse des autorités administratives. Les gens par peur, s’abstiennent de circuler. Car, un des leurs a été poignardé hier », a fait savoir Ibrahima Kalil Keita.
Il estime tout de même que les auteurs de ces crimes seront punis à la hauteur de leur forfaiture.
«D’abord, nous avons présenté les condoléances de l’Etat aux familles des victimes. Ensuite, une déclaration est faite et passera dans les radios. Toutefois, il faut que les populations cessent de se rendre justice. Une société organisée ne peut pas marcher de la sorte, nous ne sommes pas à Doumbelane».
Et de poursuivre « Ce qui vient de se passer à Siguiri, est digne de règne animale ou la loi du plus fort règne. C’est pourquoi, nous avons demandé à la justice et les services de sécurité de diligenter les enquêtes et les procédures judiciaires pour mettre main sur les coupables de ces crimes afin qu’ils puissent être punis à la hauteur de leur forfaiture».
Pour finir, le préfet de Siguiri a projeté de réorganiser la corporation des conducteurs de taxi-moto. Il y a près de 14 mille mototaxis dans la ville de Siguiri dit-il, ils seront tous immatriculés à la police routière.

Mohamed Kaba Soumah pour Journal de Guinée