Makanera sur la grève des enseignants : « Ce gouvernement ne respect aucune loi…»
Les violences post électorales enregistrées ces derniers temps en guinée ne restent pas sans conséquence grave. La capitale guinéenne et certaines villes de l’intérieur du pays ne sont pas épargnées et la liste des victimes continue de s’alourdir tous les jours. Le dernier cas en date est celui de la mort d’un gendarme qui a perdu la vie hier lundi dans des affrontements entre forces de sécurité et manifestants dans la haute banlieue de Conakry. Cette situation ne laisse pas indifférente certains acteurs apolitiques guinéens.
C’est le cas de Alhouseiny Makanera Kaké président du parti Front National pour la Démocratie FND qui s’est exprimé ce mardi 20 février 2018 au cours d’une sortie médiatique.
« S’il y’a la violence, moi je pense qu’il ne faut pas se limiter seulement à parler il faut rechercher la cause de cette problématique, pourquoi y’a la violence, et quelles sont les conditions dans lesquelles les gens sont violents. Si on arrive à résoudre ce problème il y aura plus de violence. » S’interroge t-il dès l’entame
Makanera Kaké donne ce qui peut-être selon lui, à l’origine de ces violences.
« Les gens sont violents parce qu’ils sont frustrés, ils sont brimés dans leur droits. Malheureusement on en parle peu , on s’attaque à la conséque et on laisse la cause. » déplore t-il
Plus loin il invite le gouvernement à se montrer exemplaire dans le respect de la loi.
« J’ai entendu le ministre Damantang parler du droit, mais c’est grave. l’autre problème que nous avons en guinée c’est anti et fondamental, ceux qui parlent de droit c’est quand il s’agit des autres. Alors que le président de la république qui a prêté serment à dit je jure de respecter et de faire respecter la loi. Donc la première condition pour qu’un gouvernement soit respecter et puisse faire respecter la loi, c’est quand il impose le respect de cette loi lui-même. » a-t-il expliqué
Abordant le sujet relatif à la grève des enseignants, l’ancien ministre de la communication ajoute.
« La réalité est que ce gouvernement, ce pouvoir a cherché à caporaliser toutes les institutions. Le cas le plus illustratif c’est le cas du syndicaliste Aboubacar Soumah. Tout ce qu’on est entrain de raconter aujourd’hui par-rapport aux syndicats c’est des histoires. Des gens qui sont proches du président, qui sont favorables au régime, qui sont soutenus par le pouvoir en place, qui sacrifient le reste des travailleurs au profit de leur rapport avec le président pour des raisons qu’ils ignorent seuls. » Ajoute t-il
Pour Monsieur Kaké on n’a pas besoin de faire un sondage pour savoir qui représente les enseignants en guinée.
« Ce qui est évident aujourd’hui nous avons un responsable syndical qui est écouté par la base qui dit partez en grève, et d’autres qui ne sont pas écoutés qui disent ne partez pas. On n’a pas besoin d’aller dans un laboratoire pour savoir qui de Soumah ou de Sy Savané est représentatif des enseignants en guinée. Donc si on doit négocier c’est avec celui qui est représentatif. Mais tout ce qu’on est entrain de dire ça et là, ce gouvernement ne respect aucune loi. Mais malheureusement tous ceux qui doivent négocier personne n’a son enfant ici. Ce qu’ils dépensent pour former un de leurs enfants, on peut dépenser ça pour former cent (100) enfants ici. » a-t-il conclut
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinee
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