Malgré le communiqué du gouvernement, des écoles ont risqué de poursuivre les cours ce mardi !
Malgré la publication d’un communiqué gouvernemental ce lundi, faisant allusion à une autre fermeture des classes jusqu’il ait un consensus entre les autorités et l’intersyndicale de l’éducation FSPE-SLECG qui a lancé un mot d’ordre de grève depuis le 6 février dernier jusqu’à nouvel ordre, des écoles n’ont pas obtempéré et ont fait cours comme d’habitude.
Il faut le dire, pratiquement, bientôt trois semaines les écoles privées n’ont pas étudié, pourtant les parents d’élèves s’acquittent mensuellement des frais de scolarité, quant aux établissements publics depuis la proclamation des résultats du concours à la fonction publique, les cours sont chamboulés au su et au vu des autorités en charge de l’éducation, d’ailleurs tous les acteurs en charge du système éducatif.
Et vu une journée mouvementée lundi, les autorités ont pris la décision de rallonger le congé forcé et ce, jusqu’à nouvel ordre a laissé entendre le communiqué. Certainement, certains en ont ras-le-bol, c’est pourquoi, certains établissements privés, notamment, dans la commune de Matoto ont jugé utile de poursuivre les cours et de ne pas du tout se plier à la décision du gouvernement. Une décision que moult guinéens considèrent d’une insulte vis-à-vis du système éducatif guinéen.
Interrogé sur le motif qui les a poussés à poursuivre les cours, contrairement à la décision de l’Etat, le directeur de l’un des établissements qui ont étudié laisse entendre que trop c’est trop. Pour lui, à un moment donné, il faut que les guinéens se lèvent pour prendre leur responsabilité et leur destin en main. « Déjà Dieu merci nous, nous sommes loin d’une école publique ici.
Car, ce sont les établissements publics qui nous empêchent d’étudier actuellement, sans quoi, on n’a rien à voir avec cette grève. C’est pourquoi, personnellement, j’ai jugé nécessaire de poursuivre les activités dans mon établissement et j’ai dit à tous mes enseignants de venir continuer les cours et pour toutes les classes.
Parce que, les parents d’élèves payent la scolarité pour que leurs enfants reçoivent un enseignement de qualité. C’est que finalement, on s’en aperçoit quand on suit ce gouvernement aveuglement, le mois de février va être sacrifié sans preuve.
Pourtant, cela ne va pas empêcher les parents d’élèves de payer la scolarité pour ce mois. » S’est-il justifié sous l’anonymat.
Diongassy Bah pour Journal Guinée