Malgré l’intervention militaire Française et celle de la MINUSMA, et surtout malgré la signature en 2015 de l’accord de sortie de crise d’Alger, rien ne semble aboutir aux attentes. En effet, la situation chaotique qui frappe le Mali ne fait que s’intensifier du jour au lendemain.

Entre attentats et prises d’otages, les Maliens du Nord comme ceux du Sud ne savent plus où donner la tête maintenant. À moins de 48 heures, la chaine de violence a touché des localités situées au Nord comme au Sud.

A Bintagoungou tout d’abord, située à 80 Km de Tombouctou, l’attaque d’un camp militaire de l’armée Malienne a couté la vie à 5 soldats et huit autres blessés.

Plus loin, comme si ces victimes-là ne suffisaient pas, le site touristique de Dougourakoro situé à l’Est de Bamako a été pris pour cible par des extrémistes armés, faisant deux morts.

Comme pour dire que les discours de fermeté prononcés à la fois par les autorités de Bamako et la communauté internationale ne semblent guère impressionner les terroristes, qui continuent de semer le chao et la terreur presque dans toutes les localités du pays.

Même au-delà des frontières Maliennes, certains pays de la sous-région en ont déjà été victimes de ces atrocités commises par ces barbares, qui n’ont en réalité aucune considération pour la vie humaine.

ALORS POUR QUOI CES TERRORISTES Y REGNENT TOUJOURS EN MAITRE ABSOLU ?

C’est là, la grosse inquiétude de tous les observateurs avertis. D’autant plus que, beaucoup avaient à un moment donné sous-estimé leur niveau d’équipement face à la toute puissance militaire Française.

Mais bien au contraire, l’on se rend compte à l’évidence que les terroristes semblent beaucoup plus maitriser le terrain, par rapport aux forces internationales venues pour les combattre.

Mais toutefois, l’on pourrait bien se poser également la question sur la sincérité de la lutte que mène la MINUSMA dans ce pays.

Une hypothèse qui n’est pas du tout à écarter, dans la mesure où plusieurs soupçons pèsent déjà sur ces puissances étrangères par rapport au terrorisme qui sévit actuellement à travers le monde.

D’ailleurs il est incompréhensible aux yeux d’un observateur averti, que toutes ces grandes puissances militaires du monde ne parviennent pas à anéantir ces groupes terrorismes qui y opèrent en toute indépendance.

QUE FAUT-IL FAIRE POUR FREINER CES EXTREMISTES ?

Celle-ci est restée longtemps posée, mais sans aucune réponse fiable. Mais cependant, ce qui reste clair, une simple campagne de discours ne suffit pas pour éradiquer ce phénomène dans la sous-région, et au sein de la société Malienne en particulier. Pour y parvenir, il faut nécessairement agir non seulement en terme de stratégie de lutte, mais également en terme d’efficacité sur le terrain.

Toute chose qui suppose une bonne organisation des services de renseignement de l’Etat, et une mobilisation générale et sincère des forces gouvernementales sur le terrain.

Et ce, pour faire face à un ennemi, qui de son côté ne manque pas de stratégie pour se faire entendre.

Mais connaissant l’état de santé actuel de l’économie Malienne et la situation de faiblesse dans laquelle se trouve l’Etat, l’on pourrait bien comprendre qu’un tel défi ne sera pas facile à relever.

Donc il va falloir que l’Etat se tourne vers ses partenaires étrangers, même si ces aides étrangères n’ont pas été à la hauteur des attentes.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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