Mali : L’insécurité reste toujours le quotidien le plus partagé par les Maliens !
À quand la fin du chaos au Mali ? Cette question reste toujours sur les lèvres des Maliens, en commençant par les gouvernants jusqu’au niveau des citoyens lambda. En effet, chaque jour qui passe, les autorités Maliennes perdent le contrôle de la situation dans différentes localités du pays. Toute chose qui laisse le terrain aux extrémistes terroristes, qui de facto sèment le chaos et la terreur partout où ils passent.
Cette situation indesirée et indésirable s’installe petit à petit dans toutes les localités du pays. Du nord au sud en passant par le centre, les rebelles se font régulièrement entendre à travers des embuscades tendues à la fois à l’armée Malienne et aux forces internationales qui y sont présentes.
Le dernier cas en date est survenu dans la nuit du Dimanche 9 au Lundi 10 Juillet 2017, où une dizaine de soldats Maliens sont portés disparus suite à une embuscade tendue par des hommes armés, contre un convoi militaire entre la ville de Gao et la localité de Menako.
C’est ainsi, peu après l’attaque, la nouvelle a été confirmée à l’agence Reuters par le porte-parole de l’armée Malienne, le colonel Diarran Koné.
« Nous avons subi une embuscade, une dizaine de soldats sont portés disparus et nous avons perdu quatre véhicules », a-t-il déclaré sans donner plus de précisions.
ALORS POUR QUOI CE CHAOS Y PERSISTE TOUJOURS ?
Les raisons sont multiples. Mais les plus visibles s’expliquent par la faiblesse de l’armée gouvernementale d’une part et d’autre part, par les inégalités sociales causées par les précédents gouvernements entre le nord et le sud du pays.
Ce sentiment de marginalisation éprouvé par les citoyens continue toujours à marquer les esprits dans cette partie du territoire. Une situation qui, à défaut d’être évitée, pouvait être au moins gérée si toutefois l’Etat Malien avait agi avec responsabilité, surtout après la signature en 2015 de l’accord de paix d’Alger.
Voilà aujourd’hui différents groupes rivaux s’affrontent du jour au lendemain, respectivement dans les villes de Gao et Kidal, créant une atmosphère de peur et de désespoir pour les citoyens qui y habitent. Et cela se passe en présence des forces internationales, composées des militaires Français et ceux de la mission des Nations unies (MINUSMA). C
COMMENT METTRE FIN À CETTE SITUATION ?
Il n’y a aucun doute, si l’État Malien veut restaurer son autorité au nord, il doit forcément arrêter de compter sur l’aide extérieure.
D’autant plus que plusieurs interrogations restent posées sur la sincérité de ses missions étrangères, qui semblent bien agir sur le terrain dans un flou total.
Dès l’instant, l’État doit prendre conscience de la nécessité de disposer d’une armée bien formée et bien équipée, et capable de relever le défi face à la taille de l’adversaire.
Il devient également indispensable pour les autorités de Bamako de disposer d’un service de renseignement efficace et crédible, pour anticiper les choses.
Car les dernières attaques enregistrées à Bamako et au Nord ont démontré sérieusement la faiblesse des services de renseignement dont dispose actuellement l’État Malien.
Toujours est-il que, la réussite d’une telle opération ne sera pas facile, car l’État Malien se trouve actuellement dans une série de crise multidimensionnelle.
Toute chose qui risque de retarder la réforme de l’armée, car l’État est en manque de moyens financiers suffisants.
D’où la nécessité de tendre la main encore aux partenaires financiers, malgré que les dons soient par fois empoisonnés, car s’inscrivant dans une logique d’intérêts à long terme.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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