Mamady Kaba sur la crise au SLEG : « il y’a une main noire du « gouvernement » derrière ça »
La crise qui secoue ces derniers temps le Syndicat Libre des Enseignants chercheurs de guinée, SLECG préoccupe les défenseurs de droit de l’homme en guinée. Au cours d’une sortie médiatique ce vendredi 26 janvier 2018, le président de l’institution nationale indépendante des droits humains INIDH a réagi sur cette crise. Dans son intervention, Monsieur Kaba invite le gouvernement guinéen, à privilégier le dialogue pour trouver un dénouement à cette crise qui n’a que trop durée.
Mamady Kaba pense qu’il est important pour le gouvernement guinéen de négocier avec Monsieur Soumah et toute son équipe et prendre en compte leur préoccupation.
« Je ne pense pas que la méthode utilisée par le gouvernement guinéen, qui consiste à utiliser l’intimidation, l’abus du pouvoir pourrait être la solution et donner une issue favorable à cette crise qui n’a que trop durée. » a-t-il fustigé
Plus loin il ajoute. « Le règlement de ce problème passe forcément par la négociation, si le gouvernement le fait aujourd’hui tant mieux, s’il ne le fait pas, il sera obligé de le faire demain, mais dans des conditions plus difficiles que celles-là. Moi je souhaite quand-même que ce problème s’arrête » a-t-il insisté.
Mamady Kaba a aussi demandé à ce que la paix sociale soit sauvegarder, dans l’intérêt supérieur de la guinée.
« Nous en tant qu’activiste de droit de l’homme, nous tenons à ce que la paix sociale ne soit pas menacée, que le droit à l’éducation ne soit pas bafoué par cette situation-là, c’est ce qui nous préoccupe. » a-t-il renchérit
Il a par ailleurs, soulevé d’autres problèmes, qui sont, selon Monsieur Kaba très inquiétantes dans cette crise.
« La guerre à l’intérieur du syndicat, ne restez pas sans savoir qu’il y’a une main noire du « gouvernement » dernière ça, y’a une influence du gouvernement sur le syndicat, et cela est inquiétant. Parce qu’il y’a le droit syndical qui va être remis en cause, et on pourrait aboutir à une situation où l’anarchie va prévaloir. » poursuit-il
Et d’ajouter pour terminer. « Quand y’a des troubles dans la cité, le gouvernement ne doit pas avoir d’interlocuteur. Donc il est important que le gouvernement prenne la mesure de la situation, parce que gouverner c’est prévoir. Monsieur Soumah n’est pas un rebelle, c’est un syndicaliste, il est important d’éviter le bras de fer, dans le bras de fer, le gouvernement sera toujours perdant, le gouvernement sera aussi comptable. Il faut que le gouvernement change de stratégie, le dialogue est indispensable dans une telle situation » a-t-il conclut.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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