MODE: « la Guinée est un pays qui deviendra un carrefour de la mode… », selon un styliste guinéen !
Au cours d’une interview accordée à la rédaction du quotidien en ligne journalguinee.com, Yahya Théa, un des représentants de la Guinée au dernier Festival International de la Mode Africaine (FIMA) au Nigeria, s’est exprimé sur la place qu’occupe la mode en Guinée de nos jours.
Selon ce styliste, contrairement aux décennies précédentes où des Guinéens se rendaient dans des pays voisins pour mieux s’habiller, la mode s’est beaucoup améliorée dans ce pays actuellement.
« Cette tendance a beaucoup changé parce qu’il y a maintenant des stylistes qui sont sur place et qui font aussi des belles tenues. Voilà pourquoi de manière générale la mode en Guinée se porte bien », a-t-il déclaré.
Pour lui, la Guinée n’a malheureusement pas pour le moment un public très attiré par la mode comme dans certains pays du continent.
« La Guinée n’a pas encore des défilés de mode, nous n’avons pas un public mode. Par exemple quand on dit qu’un défilé de mode est organisé en Guinée, il y en a même qui se demande ce que c’est qu’un défilé de mode, il y en aussi qui pense que c’est juste pour aller regarder les mannequins défilés avec des habilles. En général on assiste à un défilé dans les pays développés que je connais, pour pouvoir faire des commandes, pour pouvoir repérer des bons stylistes. Mais en Guinée je pense qu’il y a encore beaucoup à faire sur ce plan », a-t-il déploré.
Et de renchérir : « la Guinée est un pays qui deviendra un carrefour de la mode… La Guinée est riche, je ne connais aucun pays d’Afrique qui a 4 textiles. Chacune des régions naturelles de ce pays a son propre textile, il y a le Kendily pour la basse côte, le Léppi pour la moyenne guinée, le Bakha et l’Indigo en haute guinée et la forêt sacrée en Guinée forestière ».
« Il faut que chacun s’y mette pour qu’ensemble on puisse relever ce défi, ce n’est pas seulement nous les stylistes qui peuvent le faire. Il y a des personnes de bonnes volontés, ça peut être au niveau du gouvernement, ça peut être au niveau des opérateurs économiques », a-t-il conclut.
Mohamed Kaba Soumah pour Journal de Guinée