Proche Orient : La réconciliation inter Palestinienne s’accélère !
À peine entamée il y a quelques jours, la réconciliation entre les frères ennemis Palestiniens s’accélère. En effet, ce lundi 02 Octobre 2017, une forte délégation ministérielle de l’autorité Palestinienne, pilotée par le premier ministre Rami Hamdallah s’est rendue dans la Bande de Gaza. Et ce, pour rencontrer les responsables du Hamas, qui, depuis 2017 a pris seul le contrôle de cette enclave de 41 Km2. Comme annoncée il y a quelques jours, cette visite, qui, d’ailleurs est la première depuis 2015, s’inscrit dans le processus de réconciliation entamé ces derniers temps entre ces deux factions rivales sous la médiation Égyptienne.
Ainsi, sous les applaudissements des milliers d’habitants de Gaza, la délégation de l’autorité Palestinienne aussitôt arrivée a été accueillie par des dizaines des cadres du Hamas et du Fatah. Toute chose qui marque un pas important pour ce processus de réconciliation, qui de facto débouchera sur le transfert du pouvoir du président Mahmoud Abbas dans ce territoire Palestinien enclavé.
Mais toutefois, connaissant la situation socio politique de la Palestine, vis à vis du monde occidental, l’on serait en mesure de s’interroger sur les réactions que suscitera cette réconciliation.
DE LA RÉACTION DE L’OCCIDENT !
Vue le silence et le flou entretenus dans ce sens par l’occident, tout porte à croire que cette réconciliation n’est pas vue d’un bon œil de ce côté. D’autant plus qu’Israël et ses alliés Américains, Canadiens et Européens ont toujours considéré le Hamas comme un mouvement terroriste qu’il fallait isoler à tout prix.
De son côté, le Hamas n’a jamais reconnu l’existence officielle de l’Etat hébreux, d’où l’origine de sa lutte armée contre ce pays, soutenu et entretenu par les Etats unis. Comme pour dire qu’une réconciliation entre l’autorité Palestinienne dirigée le président Mahmoud Abbas et le Hamas dirigé par Ismaël Haniyeh ne va jamais réjouir Israël et ses alliés.
Dans la mesure où, ils seront dans l’obligation de voir des membres du Hamas intégrer le futur gouvernement d’union nationale, qui sera formé sous l’autorité du président Abbas.
Une situation assez compliquée pour la diplomatie internationale, car les Palestiniens semblent bien s’engager à tourner désormais la page de la division. Une division, qui, pendant plus d’une décennie a fait le jeu de leur ennemi juré, qui est Israël.
Cela se justifiait largement par les offensives militaires que l’Etat hébreux a lancé contre cette ville depuis 2006, et causant la mort de plusieurs milliers de civils Palestiniens, dont des femmes et des enfants. Un peu plus loin de là, les interdictions faites par Israël contre les musulmans de Jérusalem d’accéder à la grande Mosquée d’Al-Aqsah en témoignent largement.
Tout cela constitue des crimes gravissimes, mais qui passent sous silence coupable de la communauté internationale. Comme si les Palestiniens ne méritaient pas de vivre dans un Etat libre, indépendant et en toute sécurité.
Alors tous ces facteurs de haine, vis à vis de ce peuple Palestinien peuvent motiver cette réconciliation. Malgré les frustrations qui cela créera en Israël comme chez ses alliés traditionnels, car craignant l’unité de ce peuple contre l’injustice dont il est victime depuis la création de l’Etat hébreux en 1948.
DE LA RÉACTION DU MONDE ARABE !
Vue l’unité que le monde Arabe affiche contre l’agression Israélienne depuis 1967, la réaction de ce côté sera sans doute la même. Tous vont se réjouir de voir les Palestiniens retrouver leur unité sociale et politique.
Toute chose qui rendra efficace d’ailleurs leur combat diplomatique, pour aboutir à la reconnaissance d’un Etat Palestinien indépendant au niveau international. L’on se rappelle déjà que toutes les tentatives du président Mahmoud Abbas allant dans ce sens ont été bloquées par les Etats unis devant le conseil de sécurité des Nations unies.
En outre, cette réconciliation va forcément réjouir le monde musulman, qui, depuis longtemps a été victime de son manque de solidarité vis à vis de ses agresseurs, dont Israël en première ligne. Toujours est-il que, parmi les premiers pays qui vont se réjouir de cette réconciliation, figure en première ligne l’Egypte, qui a mené toute la médiation dans ce sens.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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